Marie-Michèle (00:50)
Bienvenue dans ce nouvel épisode de J 'aime ta compagnie où je vais aborder avec ma collègue Rojo un enjeu assez préoccupant. Ça va être un épisode où on parle des vraies affaires avec bienveillance parce qu 'on a vu passer dans les nouvelles que le taux de chômage a bondi chez les immigrants permanents avec le ralentissement économique qu 'on vit. Et donc, ce sont ces personnes -là qui, en guillemets, ils goûtent en premier dans les coupures et tout. Puis, je me suis
C 'est une excellente opportunité pour aborder la question avec Rojo qui a immigré ici il y a deux ans, parler des vraies affaires ensemble. Comment on gère ça nous comme entrepreneurs,
comme OBNL, qui doit gérer sans nécessairement avoir un département RH, puis prendre des meilleures décisions, puis avoir plus de considération pour toutes les personnes de notre équipe. Alors d 'abord, avant tout, Rojo t 'arrives comment à cet épisode -ci?
Rojo R (01:43)
J 'arrive plein de bonne humeur, plein de bonnes nouvelles aussi. Je te dirais que moi, en tout cas, les choses bougent de mon côté. Je suis vraiment
la firme. Justement, on nous donne cette opportunité de pouvoir sortir à l 'extérieur, de s 'actualiser, de pouvoir connecter avec d 'autres personnes. Mais ce qui est vraiment magique pour bientôt, c 'est que je m 'en vais m 'installer à Montréal. J 'ai trouvé un appart, ça a été long.
Mais je suis bien contente, je vais pouvoir m 'installer. Puis je sais
ne sont pas les mêmes au Saguenay, là où j 'étais pendant deux ans, puis à aller à Montréal. Ça va être tout autre chose, mais je suis toute excitée. Je suis vraiment très, très contente pour ça.
Marie-Michèle (02:24)
Et puis moi,
par projection, je me revois quand j 'étais plus jeune avec cette ambition d 'aller à Montréal. Et je suis très heureuse pour toi aussi, parce que je sais c 'est quoi vouloir aller à Montréal et y aller. C 'est bien excitant. Alors je suis très, très contente pour toi. C 'est comme ça que j 'arrive aujourd 'hui et je vois une belle opportunité de la firme d 'avoir son pied à terre à Montréal. Moi, j 'ai longtemps souhaité, même avant de te connaître. Alors, be careful what you wish for! La vie!
Rojo R (02:44)
La vie fait bien les choses !
Clairement.
Marie-Michèle (02:49)
La vie nous a rendu chaud, alors c 'est très chouette. Maintenant, pour les clients de Montréal, il y aura un pied à terre. Puis tu vas pouvoir aller les visiter aussi. Ils vont pouvoir aller te visiter, donc ce sera très cool. Mais avant de plonger dans les questions aujourd 'hui, je vais inviter les personnes qui nous écoutent à aller lire les articles dont on parle. Premièrement, il y a un article de la presse. On va mettre le lien dans les notes d 'épisode « Le taux de chômage a bondi chez les immigrants permanents ».
L 'autre article qui a attiré notre attention, c 'est un article du Devoir, les immigrants premières victimes du ralentissement
qui nous ont porté à se poser des questions puis à se dire, ah, wow, OK, c 'est une belle opportunité d 'adresser la question sur J 'aime ta compagnie. Si on se lance déjà Rojo tout en redisant que chaque personne qui immigre au Québec a sa propre réalité,
sa propre histoire, ses propres valeurs. Donc là, aujourd 'hui, on va prendre ton point de vue à toi, Rojo, puis je veux pas que tu te censures. J 'ai vraiment envie qu 'on se parle des vraies affaires, puis en bienveillance, puis d 'une part et d 'autre, on le sait qu 'on est en sécurité l une et l 'autre. Donc on va se permettre ça, puis on invite les gens qui nous écoutent à embarquer avec nous là -dedans. Donc, toi, quand tu as reçu ces articles -là, puis mon invitation au balado pour discuter de ça, c 'était quoi ta perception de la situation?
Rojo R (04:12)
Je te dirais déjà que quand tu m 'as invitée justement à parler de ça, c 'était la semaine, la même semaine où la firme Leger avait sorti
rapport, une étude sur les nouveaux immigrants depuis les dernières années. Puis chose sur laquelle je dirais, on est quand même chanceux ici au Québec parce que le taux de chômage est quand même inférieur comparé aux autres provinces du Canada.
Donc ça, c 'est un bon point pour le Québec. Mais effectivement, et je pense que moi -même, je peux le dire parce que même moi, je le constate auprès de mes compatriotes, auprès d 'autres personnes immigrées comme moi, qu 'on a vraiment du mal à trouver un emploi aujourd 'hui. Et...
En parallèle, je te dirais de ma perception, c 'est que la pénurie de main d 'œuvre, elle est vraiment existante. C 'est juste qu 'il y a différentes facettes par lesquelles ça se montre, si je peux le dire comme ça. Mais en arrivant en tant qu 'étudiant, je dirais qu 'on l 'a vu plus dans des postes très opérationnels, des postes qu 'on
des postes d 'ouvriers.
C 'est là où on va faire plein de choses opérationnelles, ça peut être dans des chaînes de restauration, ça peut être plus
maisons des aînés, auprès d 'entreprises, d 'entretiens ménagers. Donc c 'est plus ces postes -là, surtout, en tout cas ce que je remarque en région, vu que je suis basée au Saguenay actuellement,
mais c 'est ce que je remarque, c 'est que ça va plus aller dans ces postes -là où on voit le plus de pénurie de main d 'œuvre.
Donc ça c 'est une chose. Puis ce qu 'il faut comprendre aussi dans la réalité, c 'est qu 'aujourd 'hui, tous les étudiants qu 'on soit de l 'Asie, du Moyen -Orient, de l 'Afrique, de la France, quand en étudiant, on arrive au Québec, on cherche un emploi. Et je pense que justement, comme dans le cas de la restauration, les gestionnaires en restauration ont pris cette habitude de se dire, OK, à chaque automne, il faut que je recrute.
Parce qu 'on sait que ça devient comme une vague en fait, c 'est quelque chose qui est resté à l 'automne à l 'hiver obligé en recrute, puis on va toujours avoir des personnes qui sont là juste pour un an. Donc je te dirais que ça peut être triste du point de
entrepreneurs qui sont en restauration ou des gestionnaires qui sont en restauration, mais c 'est une réalité. Donc la pénurie, elle est de ce côté là, mais quelque part elle est aussi...
du côté des postes plus avancés, des postes qui
certaines compétences Mais par contre, le seul challenge, je dirais, l 'enjeu.
plus de ce côté là, c 'est
ce type de poste là, on a besoin de références. Et souvent, lorsqu 'on est une personne immigrante, c 'est dur de dire... Enfin, c 'est dur d 'aller dire, OK, j 'ai travaillé un an au McDo, reçois -moi par exemple dans ton entreprise. Donc ça, ça peut être un cas qui arrive très, très, très souvent. C 'est dur de démontrer qu 'on a les capacités, qu 'on a les connaissances, qu 'on a les
Marie-Michèle (06:54)
...
Rojo R (07:10)
pour pouvoir accéder à un poste de gestion de cadre plus élevé. C 'est vraiment une réalité, la pénurie de main -d 'œuvre est là, mais c 'est le contexte, je dirais, qui est difficile, comme ce qui a été dit dans l 'article, justement.
Marie-Michèle (07:24)
Donc toi, ta lecture, c 'est qu 'il y a certains « domaines » qui sont plus en pénurie que d 'autres, puis des domaines un peu moins en pénurie, mais qui sont en recherche. Pour vous, c 'est très difficile de démontrer vos
Puis de mon point de
je te l 'ai déjà dit, mais je vais le dire sur le balado. Quand j 'ai reçu ton CV, il y avait une ligne qui me disait quelque chose. Tu sais?
Rojo R (07:41)
...
Mmmh, oui.
Marie-Michèle (07:49)
Quand tu dis les références, oui, c 'est la personne à qui tu peux parler, qui va te dire « ah oui, rouge a telle -telle de compétences, elle est en train de travailler là -dessus, elle développe telle -telle de compétences autres que là, ça c 'est plus en développement », ça c 'est une référence d 'une personne à une autre, mais aussi des références à la lecture du curriculum vitae. La seule ligne que je comprenais, c 'est ta maîtrise en gestion à l 'UCAQ.
à l 'Université du Québec à Chicoutimi parce que moi, j 'ai une petite idée de ce qui se passe à UCAQ en gestion de projet pour avoir étudié à UQAM à Montréal, puis, bon, connaître un peu le système scolaire au Québec. Mais toutes les lignes qui étaient à Madagascar, je ne connais pas ces écoles -là, je ne connais pas ces programmes -là. Tu as eu ta propre entreprise, mais je ne la connaissais pas. Puis, pour avoir eu une stagiaire de Paris qui m 'écrivait aussi pour un stage à la
Rojo R (08:15)
Mmh.
Marie-Michèle (08:41)
Ligne dans son CV, même si le modèle français peut ressembler au Québec, au Canada. Je ne connaissais pas ces programmes -là, j 'avais aucune idée. Ok, tout ça c 'est de très beaux mots, mais je n 'arrivais pas à
Rojo R (08:47)
Mmh.
Marie-Michèle (08:55)
qu 'est -ce que ça fait un étudiant sur les bancs de telle école, dans tel programme, ça sort avec quelles compétences. J 'adore ce que tu dis, comment on pourrait faire les...
gestionnaires québécois qui veulent intégrer des personnes qui sont nouvellement au Québec ou qui ont, comme tu dis, une expérience dans un fast food, une
Rojo R (09:08)
Mmh.
Marie-Michèle (09:19)
voir,
cette personne a les compétences d 'utiliser un poste important dans notre département de Ressources Humaines, par exemple, dans un département comptable, dans un département marketing.
dans des « jobs » avec un grand P professionnel, compétences très de gestion, managérial. Comment on fait pour découvrir vos compétences rapidement et efficacement?
Rojo R (09:40)
Ça c 'est une grande question mais c 'est sûr
entreprises qui sont prêtes à accueillir ces personnes -là. Déjà d 'une certaine manière parce que les cultures justement ne sont pas les mêmes et il y a un truc avec qui je discutais avec des compatriotes en fin de semaine et on se disait, hey c 'est vraiment notre réalité c 'est que...
les gens de Madagascar, en général, n 'ont pas eu l 'éducation où ils pouvaient justement parler de ce qu 'ils ressentaient, ils ne pouvaient pas nommer les choses. Et je pense que toi, tu l 'as vu à la firme, justement, moi j 'avais cette difficulté au début, des fois il y avait des trucs qui ne me parlaient pas trop, mais c 'était comme difficile pour moi de le ressortir, d 'en parler. Donc, accepter, je dirais, cette diversité -là, accepter aussi.
qui est vraiment un choc culturel, mais c 'est juste comme être ouvert d 'esprit et laisser la place à la personne de faire ses preuves, lui donner une petite tape dans le dos pour pouvoir avancer un petit peu plus. Puis c 'est sûr que tout ce qui est accueil, atmosphère, l 'ambiance, c 'est des choses qui vont primer beaucoup.
Marie-Michèle (10:49)
Puis je ferais du pousse là -dessus parce
moi, initialement, quand on s 'est rencontré, je cherchais pas nécessairement quelqu 'un à la firme. C 'est une référence à toi de l 'université qui me connaissait de loin, qui m 'a écrit, « Hey, j 'ai une étudiante qui a du potentiel, qui aimerait développer sa carrière en marketing. Il y a -tu quelque chose autour de toi? » Puis j 'ai lu ton CV, j 'ai compris une ligne, puis je t 'ai proposé un café virtuel.
Parce que, puis je le fais avec tout le monde, je le fais avec des stagiaires québécois qui n 'ont jamais mis le pied en dehors du Québec. Puis je l 'ai fait avec toi qui étais ici depuis deux ans, parce que je me dis, dans une rencontre d 'une demi -heure, je pose tout le temps les mêmes questions, ou plus ou moins les mêmes questions, mais j 'apprends vraiment à rencontrer la personne. Puis il y a peut -être un autre truc, moi, que j 'ai développé à travers les années. C 'était...
de demander aux gens, en fait je vais essayer de le formuler clairement, mais quand on est en processus d 'embauche, puis qu 'on a des candidats intéressants, premièrement d 'être curieux, ok? Face à tout le monde. Puis essayer de faire attention aux biais, parce qu 'on a tous des
tant n 'a j 'en ai,
peut pas tous les reconnaître, des fois ils sont dans des angles morts, mais d 'être curieux envers tout le monde, puis ensuite, moi j 'aime bien, en processus d 'embauche, payer pour faire faire un petit devoir.
Ça peut être vrai aussi à l 'interne dans des organisations où il y a plus de gens, disons qu 'on est une équipe de 15, puis on a un poste de direction qui s 'ouvre, puis il y en a quatre dans la gang qui veulent être directeurs. Mais son collègue, bien moi ce que j 'aime faire, c 'est de donner un exercice, puis m 'assurer que les personnes ne le copient pas. Un exercice qui serait écrit à la main dans une salle fermée, dans un cahier de notes avec un crayon, puis que ensuite, d 'être en
Ça peut être un comité avec un conseil d 'initération. Moi, à l 'époque, j 'avais fait l 'exercice avec des graphistes et mon équipe de travail. J 'avais demandé trois exercices. J 'avais mis les trois exercices, j 'avais fait trois blocs. Avec mon équipe, j 'ai dit, lequel préférez -vous? Ils n 'avaient aucune idée. Est -ce quelqu 'un qui a un bac en graphisme ou qui a appris sur le tas? Est -ce que c 'est une femme? Est -ce que c 'est un homme? Est -ce quelqu 'un qui est au Québec depuis un an ou depuis une seconde? Est -ce que c 'est... Tu comprends? Est -ce quelqu 'un qui a travaillé pour des grosses marques?
Rojo R (12:57)
Hmm.
Oui, oui oui.
Marie-Michèle (13:08)
pour pas des grosses marques, mais pour le mandat donné, quelle personne préférez -vous? Qui a mieux rempli le mandat que j 'avais donné? J 'ai dit très clairement, voici le mandat reçu. Puis toute mon équipe avait choisi la même
Rojo R (13:08)
Mmh -hmm.
Mmmh !
Marie-Michèle (13:20)
c 'est la personne qu 'on avait
Puis maintenant, cette personne -là n 'en fait plus du graphisme, mais c 'est la personne qui nous a référé, la personne avec qui on fait toujours du graphisme en ce moment. Donc tu sais, des fois, pour enlever les billets, c 'est un bel exercice, puis...
Rojo R (13:29)
Ok, ok... Wow !
Marie-Michèle (13:34)
c 'est vrai pour quelqu 'un qu 'on ne connaît pas, disons quand je te connaissais pas, j 'aurais pu te demander ça. Finalement nous, c 'était allé ben trop vite. Je veux dire, je gagnerais pas la médaille de la... Toi c 'était bon pour toi, t 'es rentré vite à la firme, mais moi j 'ai pas fait un super processus RH. J 'ai été plutôt réactive pour différentes raisons. Mais
Rojo R (13:44)
...
Mmh.
Marie-Michèle (13:52)
on connaît pas les gens, ça peut être une belle façon de choisir la meilleure personne en éliminant les billets. Puis par la suite, même en équipe...
Rojo R (13:58)
Mmh.
Marie-Michèle (14:00)
Disons que demain on est 10 à la
qu 'il n 'y a pas de billet sur qui va avoir le prochain job de gestion, le prochain gros job de XYZ, parce que ça a été choisi et basé sur du travail fait réellement sans accès à de la technologie pour voir c 'est quoi la vraie vision de la personne, c 'est quoi qu 'elle a dans le ventre, indépendamment de son nom, d 'où elle vient, peu importe son diplôme, de dire, ah, c 'est ça que toi t 'as à proposer, puis si c 'est
Rojo R (14:16)
Ahin.
Bonne nuit.
Marie-Michèle (14:27)
Par exemple, Rojo qui serait
n 'est pas parce que c 'est Rojo ça serait en fonction de ce que tu as écrit. Puis je pense que ça, ça peut être super le fun. Puis toi, quand tu as décidé de t 'en venir ici, parce que moi, ça me fascine, tu sais, de dire je lâche tout puis je traverse le monde pour venir m 'établir au Québec, qu 'est -ce qui t 'a motivé à venir t 'installer ici?
Rojo R (14:31)
Mmh.
Ouais.
Mhmm.
Je vais juste en rajouter une petite couche par rapport à ce que tu as dit tout à l 'heure, rapidement. Mais vraiment, moi, c 'est quelque chose qui m 'a marqué lors de notre première discussion aussi, c 'est la manière
Marie-Michèle (14:51)
Oui. Oui.
Rojo R (14:58)
'as posé les questions, la manière dont tu as été curieuse, parce que j 'avais l 'impression que c 'était vraiment genre tu voulais savoir ce que moi je voulais, tu voulais connaître mes attentes. Et je pense que justement, généralement dans
je dirais, d 'embauche, on n 'a pas ce genre de questions -là. C 'est plus comme, quels sont tes points forts ? Quels sont tes défauts ? Une mise en situation, puis ça s 'arrête là. Mais je pense que c 'est ça qui fait que j 'ai une affection spéciale pour la firme dès le début. Donc, pour les entrepreneurs, les gestionnaires qui nous écoutent et qui aimeraient s 'ouvrir justement à peut -être recruter d 'autres personnes, personnes immigrantes, ça peut être effectivement un bon moyen de...
améliorer cette procédure -là, puis pour ressoter sur la question. Oui.
Marie-Michèle (15:48)
avant d 'aller là, c 'est parce que, en guillemets, je vais être dure, mais je n 'avais pas nécessairement besoin de toi à ce moment -là. Je n 'avais pas un poste à combler. Le problème avec les entreprises et les organisations, c 'est qu 'ils attendent que ça saigne puis il faut absolument trouver quelqu 'un pour la chaise. Là, le biais que ça va amener, c 'est qu 'en processus d 'entrevue, ils vont être pressés, puis ils vont vite essayer de se convaincre parce qu 'ils sont dans le jus, ils sont dépassés, ils manquent de temps, la la la, ils vont vite...
Rojo R (15:54)
...
Mmh.
Marie-Michèle (16:14)
essayer de trouver quelqu 'un pour prendre la chaise puis la job, ou plus. Tandis que si on est ouvert à rencontrer toujours plein de
Rojo R (16:18)
Et c 'est vrai.
Marie-Michèle (16:24)
on prend des cafés virtuels, puis là on s 'intéresse vraiment à la personne. Après, c 'est beaucoup plus facile de dire, ah ben tu sais, Rojo j 'aurais pu me
lors de notre café virtuel, j 'aurais pu me dire, hey, cette fille -là, jamais je vais la référer nulle part et elle n 'a pas sa place chez nous.
Ça m 'est déjà arrivé dans des cafés virtuels. Ça n 'avait rien à voir avec d 'où vient la personne ou son diplôme, peu importe. Moi, j 'aime bien certains diplômes parce que ça démontre que tu es capable d 'aller à l 'école, d 'en prendre les bouchées doubles et d 'être sérieux dans la vie. Mais au -delà de ça, c 'est quelles sont les intentions de la personne, où est -ce qu 'elle veut s 'en aller, quelles compétences elle veut développer. Ça aurait pu être ça. Puis ça m 'aurait juste coûté 30 minutes.
Rojo R (16:38)
Mhmm.
Bye !
Marie-Michèle (17:02)
ça aurait pu être aussi, écoute, je la vois pas chez nous. Parce que avec où elle veut s 'en aller, si tu m 'avais dit, moi je veux faire des grandes campagnes de
Rojo R (17:05)
Oh...
Marie-Michèle (17:11)
Moi je me serais dit, ah, c 'est pas là où s 'en va mon
Ça fait que sa place est pas chez nous, mais j 'entends. Puis je peux te référer à des collègues, moi j 'ai plein de collègues en agence à Montréal qui travaillent sur des grandes campagnes de pub, on a des réseaux, Katrina
Rojo R (17:14)
Mhmm.
Marie-Michèle (17:24)
aurait pu t 'aider à trouver ta place là où vraiment tu vas aller.
Et finalement, il y avait vraiment un fit dans ce que tu disais. Et ma vision, mais moi je n 'avais pas dit ma
Tu ne savais pas où je voulais aller. Ce que tu as nommé est en adéquation avec ma vision, sans savoir. Tu ne disais pas ça pour me plaire ou pour fitter ou pour rentrer dans ma case. Il n 'y en avait pas de case. C 'est ça que je trouve le fun avec les rencontres plus passives, plus dans la curiosité de l 'autre. Quand on n 'est pas pressé d 'embaucher, parce qu 'après on entend les vraies
Rojo R (17:32)
Oui, c 'est vrai.
Mmh.
Marie-Michèle (17:53)
on a moins
pression de faire rentrer quelqu 'un dans une case qui ne lui correspond pas. Puis après, bien si la personne, si ça ne fonctionne pas, elle s 'en va. Si ça fonctionne bien, mais ailleurs on peut référer. Puis si ça fonctionne bien à l 'interne, bien c 'est juste wow! Parce que comme la personne ne sait pas ce qu 'on veut, ce qu 'elle dit, si ça fit avec nous, c 'est pas pour nous plaire, c 'est vraiment parce que c 'est une intention intrinsèque, profonde de l 'individu. Là, il va avoir un vrai fit, puis ça ne veut pas dire que tu vas passer 20 ans à la firme.
Rojo R (17:58)
Mmh.
C 'est ça ?
Hum... Tout à fait.
Marie-Michèle (18:20)
Mais jusqu 'à présent, t 'es bien, tu t 'accomplis, puis quand je te challenge, « Ah! Mais ça se peut! » Moi, c 'est sûr que je le souhaite, mais là où tu voulais grandir, c 'est là où je voulais amener la firme. Ça peut juste fonctionner. Après, on évolue, on se fait coacher, on apprend des tâches, des tactiques. C 'est facile d 'apprendre Google Analytics, mais c 'est moins facile d
Rojo R (18:21)
Mais ça se peut !
Mmh.
Ouais...
Mmh -hmm.
Marie-Michèle (18:45)
saine adéquation entre tes ambitions et celle de l 'entreprise. Ça, c 'est difficile, ça, c 'est difficile. Bref, on clôt le dossier sur ça, mais si ça peut inspirer des gens à le faire davantage puis à s 'ouvrir à des individus qui ne viennent pas nécessairement d 'ici pour lesquels on a moins de référents et de références, des cafés virtuels, c 'est 30 minutes puis vous allez faire de magnifiques rencontres. Puis c 'est ça la curiosité.
Rojo R (18:49)
C 'est vrai.
...
tout à fait d 'accord avec
Marie-Michèle (19:13)
maintenant on a parlé de comment on s 'était rencontrés initialement, puis trucs et astuces pour tasser les biais, puis prendre le temps de rencontrer des gens qui nous ressemblent moins. Ça pourrait... On pourrait penser à des personnes...
neuro -atypique aussi, des personnes par exemple qui vivent avec un trouble de l 'autisme. Moi j 'élève une petite fille avec une déficience intellectuelle. J 'espère que quelqu 'un un jour va s 'intéresser à elle aussi qui n 'est pas nécessairement dans une norme qui sort de tel Cégep puis de telle université qu 'on connaît parfaitement. Donc comment on peut faire pour aller à la rencontre de l 'autre sans biais, sans préjugé, ou du moins avec le moins possible, parce qu 'on a tous des préjugés. Moi je ne crois pas ça, il n 'y a même pas de préjugés.
Rojo R (19:47)
Ahan...
Marie-Michèle (19:51)
Mais j 'aimerais qu 'on revienne quand t 'étais à Madagascar et t 'as décidé de t 'en venir au Québec.
J 'ai beaucoup d 'admiration pour toi, tu as tout laissé derrière, tu as fermé ta
tu as décidé de venir ici. Qu 'est -ce qui avait motivé ton choix d 'immigrer au Québec?
Rojo R (19:59)
...
vrai, en un mot, je dirais que j 'aspirais à quelque chose de plus grand. Et puis c 'est sûr que la plupart des personnes immigrantes qui viennent s 'installer au Québec, c 'est plus... Je dirais que ça touche plus le point de vue économique de la personne. Mais moi,
pense que j 'ai eu beaucoup de facilité dans la démarche, et d 'un, parce que comparé
'immigration par exemple en Europe, en
dirais que la manière, puis la démarche, puis la procédure est vraiment lourde comparée à celle qui se fait au Québec. Donc ça, c 'est la première chose.
Mais quand je dis j 'aspire à quelque chose de plus grand, c 'est que oui, j 'avais des entreprises, oui, ça bougeait comme je voulais, mais j 'étais vraiment comme non, je peux faire plus que
me suis dit, on le sait, puis on le dit souvent, j 'ai mis toute ma vie dans deux valises de 23 kilos, je me suis installée à 10 000 kilomètres, ce qui peut être très, très, très déstabilisant pour la plupart des...
des personnes immigrantes, mais ce qui a le plus motivé, je dirais, enfin, mon immigration au Québec, c 'est le fait que ce soit un pays francophone et d 'un. Donc oui, même si le choc culturel peut être là, il y a quand même une certaine accessibilité, une certaine facilité, si je peux le dire comme ça, dans l 'intégration et l
le Québec est aussi très, très réputé pour être convivial, accueil, chaleureux.
Mais ça c 'est vrai qu 'en étant ici, je vois que c 'est pas la même chose en région, puis dans les grands centres, il y a pas mal de choses qui changent. Puis moi, ce qui m 'a le plus interpellée, c 'est qu 'apparemment la plupart des
motivés à s 'installer au Québec, surtout pour l 'avenir des enfants, pour la
te dirais que ça touche plus l 'aspect économique au -delà d 'autres choses. Mais moi, personnellement, c 'est vraiment comme...
Je voulais quelque chose de plus, wow, je voulais comme vivre la vie de l 'Amérique, on va dire, mais tout en
petit concon francophone avec des gens conviviales. Donc moi, c 'était vraiment ça que je recherchais. Puis je pense que pas mal d 'autres
est plus dans cet axe -là, dans cet aspect
Marie-Michèle (22:08)
C 'est vrai qu 'au Québec, je trouve qu 'on est chaleureux. C 'est vrai qu 'on est bon vivant. Moi, je dirais bon vivant, là. Puis
Rojo R (22:11)
Bonne chance.
C 'est ça, c 'est le mot.
Marie-Michèle (22:17)
On est moins... En anglais, on dit « polished », tu sais? On est moins placé. On fait moins semblant. On est
Rojo R (22:20)
Oh...
Marie-Michèle (22:25)
Pour avoir... Puis même, j 'ai eu des dossiers de travail avec d 'autres pays. J 'ai vu différentes façons de négocier, de discuter en meeting. Puis...
même dans le travail, on est
je veux pas dire intègre, mais on dit plus rapidement les vraies affaires, puis c 'est dans le plaisir. Oui, oui, puis c 'est bienvenu.
Rojo R (22:38)
C 'est ça, il y a beaucoup de transparence, mais c 'est vraiment ça. C 'est vraiment ça. Et puis pour en rajouter par rapport à la firme, moi c 'est ça
'est un des joyaux, je dirais, de la firme. C 'est que vraiment, c 'est comme
on cherche à se connaître, on cherche à se comprendre. Comparé à dans certaines cultures, c 'est moins ça, c 'est vraiment comme t 'arrives là, fais bien ta job, puis c 'est tout. T 'as un salaire à la fin du mois, puis rebeulote. Et c 'est sûr que c 'est plus difficile à
Marie-Michèle (23:08)
l 'approche citron pressé, mais nous, ça sera jamais ça à la firme. Puis je sais que ça peut pas être comme ça partout, mais ça, on peut inspirer les gens à faire un petit pas de plus parce que c 'est nos vies humaines, là. Oui, le travail, c 'est important, puis on
Tu développes ta vie à toi, moi, je développe la mienne, Katrina développe la sienne, mais on se soutient ensemble, on fait de notre travail un milieu de vie qui est le fun, puis qui nous permet d 'avoir une vie à l 'extérieur, puis qui nous permet de sexualiser, puis de
Rojo R (23:32)
Oui.
Marie-Michèle (23:36)
d 'être stimulé, ça devrait toujours être ça, plutôt qu 'un citron pressé pour vendre plus de jus, et puis that's it, that's all. Et puis quand t 'es arrivé ici, toi t 'es venue pour ta maîtrise en gestion de projet, comment ça s 'est passé? Parce que là, il fallait que tu travailles pour payer tes comptes. Comment ça s 'est passé sur le marché du travail pour toi ici en arrivant?
Rojo R (23:41)
Clairement !
C 'est ça.
dirais qu 'en arrivant, enfin dans le temps où j 'étais arrivée, ça remonte à 2022.
J 'ai commencé avec un job étudiant en même temps qu 'en ayant mes cours parce que oui, à l 'université on a plus de flexibilité comparé au cégep parce que l 'emploi du temps est moins chargé. Donc moi, ça a été quand même facile, je dirais, de trouver un emploi au tout début. Puis...
Là, j 'avais demandé justement dans le temps à mon employeur, mais pourquoi est -ce que vous m 'avez choisi pour tel poste, sachant que c 'était un job étudiant. Il m 'a dit, oh, mais c 'est parce que tu as fait de l 'entrepreneuriat, puis on s 'est dit, un poste de gestion, tu pourrais faire ça. Pour moi, c 'était quelque chose de quand même assez intimidant, je te dirais, parce que j 'étais la seule non -québécoise. Je veux dire, par nom québécois, je veux
pas une personne qui est née au Québec, c 'est -à -dire que l 'environnement de travail, c 'était avec que des jeunes qui sont nés au Québec, ce qui n 'était pas mon cas, donc c 'était un peu intimidant quelque part. Mais c 'est comme ça que j 'ai trouvé...
Marie-Michèle (24:40)
Mmh -hmm.
Parce que tu devenais leur patronne du jour au lendemain, là.
Rojo R (24:53)
C 'est ça, c 'est ça. N 'ayons pas travaillé dans le milieu de la restauration parce que c 'était pour une chaîne de restauration justement. C 'était compliqué d 'être gestionnaire et jeune on va dire parce que c 'est quand même, tu travailla avec des personnes plus âgées que toi donc je dirais ça peut être déstabilisant
Mais j 'ai vraiment adoré cette première expérience de travail. Puis comme tu l 'as dit tout à l 'heure,
Par la suite, je me suis fait référer. C 'est ça qui a fait que j 'ai atterri à la firme. Mais entre temps, je vais quand même parler de tout ce qui est intégration qui est offert parce qu 'il y a quand même de belles structures qui mettent en place comme le salon de l 'emploi. Nous, on l 'a lavé à Lucas, qu 'on l 'a souvent. Il y a aussi le salon d 'immigration auquel je suis allée, je te dirais, une fois à Montréal.
c 'est difficile. Puis pour en revenir un tout petit peu à l 'article de presse qu 'on voulait partager dans le cadre de ce balado -là, moi ayant vécu un salon d 'immigration parce que j 'ai fait le déplacement pour aller à Montréal juste pour cet événement -là, il faut dire que la concurrence est vraiment présente
Marie-Michèle (26:05)
veux dire d 'autres personnes qui cherchent un emploi? Quand tu parles de concurrence? Vous êtes... Ok. Vous étiez nombreux à chercher un emploi à la même place. Ok, je comprends.
Rojo R (26:09)
Oui, d 'autres personnes qui cherchent un emploi.
C 'est ça. C 'est ça. Puis moi, j 'y allais plus dans le sens où je voulais voir comment ça se passait, quelle entreprise, organisme, recruté. Mais tu sens quand
'est bizarre de le dire comme ça, mais tu sens une compétition entre les personnes immigrantes. Mais ça, c 'est vraiment une autre... C 'est un autre dossier. Mais...
Marie-Michèle (26:34)
MMMM
Est -ce qu 'ils ont... Attends, je te coupe. Est -ce qu 'ils ont raison d 'être en compétition? Est -ce que c 'est pas parce qu 'il y a moins d 'opportunités pour vous, puis là je nomme un chat un chat, là. Est -ce que c 'est comme c 'est plus difficile pour vous d 'accéder aux beaux emplois, vous êtes plus en comp... Est -ce que ça se peut? Est -ce que c 'est... Est -ce qu 'il y a autre chose?
Rojo R (26:49)
Mmh.
Et d 'un, c 'est ça, mais et de
c 'est aussi qu 'on n 'a pas de référence comme on parlait tout à l 'heure. Donc, c 'est
Marie-Michèle (27:03)
Mmh... Mmh...
Rojo R (27:06)
faut que tu fasses vraiment de tant mieux. Tu sais, j 'en discutais avec des personnes lors de la semaine numérique, justement, des personnes immigrantes aussi qui ont finalement décidé de démarrer leur entreprise parce que c 'était trop compliqué de trouver un emploi.
avec leur qualification
valorisation de ce qu 'ils ont acquis dans leur pays ne sont pas... Enfin, c 'est pas quelque chose qui est reçu à bras ouverts ici mais je le comprends aussi. Mais c 'est juste que ça devient un peu comme la compétition donc tu rentres un peu dans la peau de quelqu 'un qui part à la guerre lorsque tu pars dans des salons comme ça. Clairement, mot pour
en fait une métaphore, ça ressemble à
juste pour finir sur ta question, moi je voulais parler quand même des autres cas parce que ça c 'est moi je parle plus par rapport à ce que j 'ai vu
'est sûr que comme tu le disais tout à l 'heure les cas peuvent être différents mais j 'ai quand même des amis qui ont fait le même programme que moi dans d 'autres
Canada mais qui après plusieurs années
restent toujours en stage de gauche à droite. Ils ne sont pas capables de
des entreprises qui sont prêtes à recueillir l 'expertise qu 'ils ont parce qu 'il y a quand même une richesse derrière tout ça, mais qui est des fois mal exploité.
Marie-Michèle (28:23)
C 'est l 'enfer parce
gros problèmes complexes de billets, de limites. Chez certains, ils s 'en rendent pas compte. Chez d 'autres, ils ont littéralement peur. Peur de... je vais dire un gros mot, OK? Peur de l 'étranger. Nous, dans notre culture québécoise, il y a un roman qu 'on nous fait lire, là. Je vais faire sourire. C 'est tous ceux qui ont été étudiants. Je pense qu 'au cégep, ils aient même lu...
Rojo R (28:46)
Mmmh !
Marie-Michèle (28:47)
Ça s 'appelle l 'étranger, tu liras ça. Je te le recommande fortement parce que c 'est même... C 'est au Québec, c 'est juste d 'un village à l 'autre, c 'est un étranger qui débarque. Tout le monde en a... C 'est fascinant, mais c 'est un concept qui est universel partout dans le monde, l 'étranger, là. Donc on est tous l 'étranger de quelqu 'un. Puis il y a ce concept
Rojo R (28:49)
Ok, let's go !
Ok.
Mhmm, ouais.
Marie-Michèle (29:04)
Plutôt que de voir l
Je trouve qu 'il y a différents types d 'immigration. Si on immigre parce qu 'on est en danger de mort dans son pays, qu 'on a été dans des camps de réfugiés pendant des années, qu 'on arrive au Québec, j 'aurais pas attendu d 'une personne qui a vécu ça de rentrer à la firme de 9 à 5 du lundi au vendredi au jour 1, OK? Toi, t 'arrivais, t 'étais étudiante au Québec et tout, à ta
Rojo R (29:14)
Mmh.
Mmh.
Marie-Michèle (29:30)
tu avais déjà compris en guillemets la culture, comment ça fonctionnait, puis je pense que nos cultures se ressemblent beaucoup. Pour te côtoyer, je veux
Rojo R (29:33)
Mais
Marie-Michèle (29:39)
on se ressemble dans notre... On se comprend, on se ressemble grandement, je trouve.
Rojo R (29:40)
'est ça, on se comprend!
Mmh -hmm.
Marie-Michèle (29:46)
Fait que je sentais moins de différences peut -être culturelles ou d 'organisations de travail avec toi. Je veux juste le
Rojo R (29:51)
Il y a quelque chose aussi dont je voulais parler Marie -Michelle...
Marie-Michèle (29:53)
Ouais.
Rojo R (29:54)
Puis c 'est quelque chose qui peut faire peur aux entreprises. Et je pense que c 'est aussi quelque chose que nous on comprend, c 'est que souvent les personnes immigrantes, tu sais pas par rapport à tout ce qui est paperasse, par rapport à tout ce qui est administratif. Parce que là en suivant les... En tout cas, j 'ai une alerte au Google pour tout ce qui est immigration. Mais je vois beaucoup de personnes quand même qui du jour au lendemain sont obligées de quitter parce qu 'ils n 'ont pas reçu tel ou tel papier. Donc pour les employeurs
mot pour les entreprises, les organismes ça peut être quelque chose de contraignant parce que t 'investis dans une personne, tu peux faire du coaching, tu peux faire...
Enfin tout ce qui ne serait -ce que matériel, un bureau, etc. Mais au final se retrouver avec une personne qui part du jour au lendemain tout en ne pouvant pas faire quoi que ce soit pour aider la personne, c 'est aussi un enjeu qu 'il faut prendre en compte. Donc nous on le comprend qu 'il y ait quand même cette peur de faire le pas pour les entreprises québécoises.
Marie-Michèle (30:49)
parce que plus de risques et de un et de deux, plus de lourdeur administrative. Puis je ferais du pouce là -dessus, parce que j 'ai aussi vu certaines... Puis ça, je parle aux personnes qui cherchent un job comme toi à l 'époque, là. Il y a certaines personnes pour lesquelles les papiers, c 'est pas parfaitement arrimé, puis qu 'ils disent pas d 'emblée. Moi, j 'ai beaucoup vécu ça autour de moi, puis des personnes qui se sont rendues très loin dans le processus d 'entrevue, puis finalement, ils essayaient de cacher.
Rojo R (30:53)
Oui.
Marie-Michèle (31:18)
à l 'entreprise ou à l 'organisation que les papiers n 'étaient pas en règle, puis là, entre autres, il y avait des subtilités dans les règlements, puis ça faisait que la personne ne pouvait juste pas avoir de job là. Mais si elle avait dit du départ, l 'employeur aurait pu dire « ah ben non, ça ne fonctionne pas, parce que regarde, je donne un exemple, parfois, il faut
le poste pendant tant de temps, en tout cas, il y a plein de subtilités là. » Mais si on la prend à la fin du processus d 'embauche, ben là, ça se peut qu 'on se rende tout le monde compte que…
Rojo R (31:38)
Oui.
Marie-Michèle (31:45)
Ça fonctionne juste pas malheureusement parce que ça a manqué de transparence. Alors moi, j 'invite toutes les personnes de part et d 'autre à être très très transparente du
Rojo R (31:46)
C 'est ça.
Marie-Michèle (31:53)
je l 'étais avec toi. Puis là, on a une stagiaire qui vient d 'ailleurs, qui va venir à la firme. Puis je lui nommais de façon transparente, tu sais, que moi, j 'aimerais qu 'il y ait une forme de pérennité si ça va bien entre elle et notre équipe.
Rojo R (32:02)
Ahah.
Marie-Michèle (32:07)
Parce que sinon, moi, je vais investir quelques mois dans quelqu 'un pour être une bonne personne humaine, entrepreneur, qui investit dans l 'autre pour le plaisir d 'être une bonne personne. Mais parallèlement, il faut penser à la pérennité de l 'organisation, puis d 'investir dans les compétences de quelqu 'un. C 'est sûr qu 'on veut que ça soit à long terme. Puis il y a le pendant aussi qu 'on a passé vite. Mais tu disais la
Rojo R (32:07)
Mhmm.
Ouais.
Mmh -hmm.
Marie-Michèle (32:29)
Moi, ce que j 'admirais chez toi, c 'est que tu as eu tellement de gottes.
T 'es tellement forte de traverser et de venir ici et t 'inscrire dans une maîtrise et t 'adapter. Et t 'as pas froid aux yeux de un. Moi, quand j 'ai vu tout ça, et même après, on a commencé à se connaître, j 'ai vu ta personnalité et je me suis dit « Oh my god, une fille comme ça dans notre équipe, c 'est killer! » Tu avances par en avant. Et ça, c 'est très riche pour notre équipe. Et aussi le fait
il y a des angles morts que Katrina et moi, on va avoir que toi, t 'auras pas. Et il y en a que toi, tu as, que nous, on n 'auras pas. Puis ça fait que nos discussions aussi sont plus riches en stratégie marketing parce qu 'il y a des choses, il y a certains dossiers très politiques sur lesquels on travaille. Toi, tu arrives à dire, oh, attention, ce mot -là, c 'est pas le bon parce que x, y, z, puis nous, on l 'aurait jamais vu. Mais c 'est parce que t 'as le parcours que t 'as que tu...
Rojo R (33:18)
Mmh.
Marie-Michèle (33:22)
a ce relief -là dans ta pensée. Sauf si c 'est riche pour les organisations, puis on passe trop vite là
Rojo R (33:25)
Bye !
Marie-Michèle (33:28)
C 'est pas juste d 'être fin et de donner une chance à quelqu 'un qui vient de l 'extérieur. Ça va apporter un gros plus à ton organisation. C 'est ça qu 'on ne dit pas assez. Mais oui, parfois.
Rojo R (33:38)
Mais c 'est ça, il faut vraiment, juste pour rajouter par rapport à ce que tu as dit, il faut vraiment aller le chercher justement. Parce que oui, tu peux avoir une personne super riche comme ça, mais qui ne parle pas, puis tu ne sauras jamais ce qu 'elle a. Puis c 'est là, je pense, où on parlait de coaching dans certains épisodes, c 'est vraiment important de se faire coacher, surtout je pense en partie, c 'est sûr pour tout le monde, mais d 'autant plus pour les personnes qui sont immigrantes parce que...
Marie-Michèle (33:43)
Oui.
Rojo R (34:07)
C 'est ça, la culture en fait peut être un frein quelque part. Je te laisse poursuivre.
Marie-Michèle (34:12)
Non, mais je dirais soutien. Si on embauche quelqu 'un qui est nouvellement ici, je pense qu 'il faut se dire, écoute, j 'investis dans cette personne -là au sein de mon organisation, dans la personne globale. Tu sais, toi, moi, quand t 'es arrivé chez nous, je veux dire, tu débarquais pas de l 'avion, mais disons que t 'aurais débarqué de l 'avion, mais juste faire l 'épicerie, comprendre les logements
les garderies, si t 'es arrivé avec un conjoint des enfants, puis tu sais, c 'est des systèmes qui sont complexes. Alors quand on invite quelqu 'un à joindre à notre équipe, pour qui c 'est plus complexe la culture, ben il faut investir pour la soutenir là -dedans. Puis oui, du coaching, comme nous à la firme, on a toujours investi en coaching, mais avec toi, c 'est vrai aussi, parce que toi, ça va t 'aider à...
Rojo R (34:36)
Hmm...
Mmh.
Mhmm.
Ça fait.
Marie-Michèle (34:57)
à surpasser certaines limites ou billets que tu avais ou certaines façons de faire que tu disais « Aïe, ici je peux faire ça comme ça, mais c 'est tellement inconfortable au début, mais je vais me faire coacher pour
Rojo R (35:05)
Mmh -hmm.
Marie-Michèle (35:13)
briser des murs que moi j 'avais, puis toi à l 'inverse tu nous amènes à briser des murs que nous en avais. »
Rojo R (35:15)
C 'est vrai.
Marie-Michèle (35:18)
de part ton parcours et ce que tu apportes à l 'équipe. Mais oui, ça vient avec du soutien absolument. Il faut le faire, il faut bien vous soutenir pour vous aider à vous intégrer rapidement à la société pour que vous puissiez prendre pleinement votre potentiel et votre pouvoir sur votre vie tout à fait. Et puis maintenant, d 'un côté très pratico -pratique, si on pense aux employeurs,
Rojo R (35:18)
Mmh -hmm.
Ouais.
Marie-Michèle (35:41)
'est -ce qu 'on peut faire de mieux? On n 'a pas de départements à hérages pour la plupart, puis on est dans le jus, puis on est pressé. Mais qu 'est -ce qu 'on peut faire de mieux pour ne pas tomber sur des articles comme ça qui nous disent, ah ben ça, on est en pénurie de main -d 'oeuvre encore, on vit une forme d 'insécurité sur le plan de l 'économie, mais les premières personnes qui perdent leur emploi...
Rojo R (35:57)
Mmh.
Marie-Michèle (36:05)
c 'est des personnes immigrantes. Ça, on veut plus ça. Mais qu 'est -ce qu 'on peut mettre en place pour atteindre nos objectifs de développement, puis mieux intégrer les personnes immigrantes, puis les prendre... Je vais dire pleinement, là. Tu sais?
Rojo R (36:08)
Mmh.
On va commencer par le plus simple. Moi je dirais que, parce que moi j 'ai connu, ça pourrait être intéressant de devenir comme chasseur de tête dans les universités. Pourquoi ? Parce que oui on n 'a pas de référence par rapport à telle expérience que la personne a peut -être eu autre part dans le monde, mais je dirais que aujourd 'hui le
le réseau de l 'université du Québec est quand même très bon. Puis les admissions, c 'est pas tout le monde qui s 'en reçut. Il y a quand même des tests, il y a quand même des notes. Or que là, je te dis vraiment en toute
en Afrique, tu peux juste payer un diplôme. Tu peux payer de l 'argent, puis tu as ton diplôme en même pas trois jours. Mais...
Là déjà tu peux faire confiance je dirais à ce réseau d 'universités là. Je parle plus au Québec vu qu 'on est au Québec mais j 'imagine que ça peut se faire aussi plus dans d 'autres régions francophones. Mais on pourrait faire ça comme aller chasser les têtes dans les universités. Puis par la suite aussi on peut proposer des stages.
Là je parle pour les entreprises, organismes, puis pas forcément des grosses
en tout cas j 'en parle aussi pour les plus petites, les micro -entreprises, peu importe, mais proposer des stages afin de pouvoir connaître un tout petit peu
personne, voir s 'il y aurait des possibilités après le stage d 'aller dans quelque chose de plus grand, un emploi, un poste.
ce genre de choses donc je pense que ça peut être quelque chose donc c 'est vraiment de s 'ouvrir un peu comme ce que nous en fait justement avec tu m'as dit, la stagiaire qui
septembre par là donc ça ça pourrait être une belle démarche puis après tout ce qui est vraiment dans l 'intégration donc là on va plus parler pratico -pratique on parlait tout à l 'heure de culture, les cultures sont vraiment différentes c 'est à dire que même nous entre
entre personnes immigrantes, c 'est vraiment pas la même chose. Genre moi, je discutais avec une personne qui venait du Maroc, qui venait de l 'Algérie, qui venait de la Tunisie, de la Côte d 'Ivoire. Mais en fait, on se rend compte que les cultures sont vraiment différentes. Alors, moi par exemple, j 'ai par habitude de pas dire tout ce que je pense, comme je le disais, mais pour les personnes venant plus du moyen de l 'Orient, je te dirais, ils ont plus de facilité à parler, à...
C 'est vraiment, c 'est presque on dirait tout le monde, ce
clairement. Donc, avoir une intégration déjà en prenant en compte cette partie plus culturelle. Mais moi aussi, il y a un truc qui m 'a vraiment marqué quand j 'ai commencé à la firme, c 'est que j 'avais fait mon premier jour au moulin et
j 'avais reçu un paquet avec, c 'était vraiment tout mignon, avec un agenda, des petits
petit paquet de chocolat, je t 'ai comme « waouh, on a pensé à moi ! » Donc en fait, je pense que c 'est des mini actions comme
c 'est des petites attentions et c 'est ça qui va faire que je me dis « non mais où est -ce que je vais trouver un truc comme ça, quoi ? » Je suis vraiment à la bonne place. Donc tout ce qui fait partie de l 'intégration, les rencontres, que ce soit en présentiel, en distanciel.
pouvoir aller manger tous ensemble les 5 à 7. Je pense que tout ça, c 'est vraiment des choses pratiques ou pratiques qui doivent
de l 'entreprise aujourd 'hui.
Marie-Michèle (39:44)
Tout à fait, j 'aime beaucoup ce que tu dis que dans le fond, les différentes cultures sont toutes
autres. De là le point d 'être curieux par rapport à l 'individu qui est devant nous, simplement. Cette curiosité -là, elle va nous servir. On va pouvoir personnaliser après l 'intégration, l 'accueil. Puis tu vois, là, on, entre guillemets, t 'es intégré à la firme. Ça va bientôt faire un an qu 'il t 'es avec
Rojo R (40:01)
Mmh.
Clairement !
Marie-Michèle (40:09)
je veux juste nommer quelque chose de cute, parce que tu parlais, puis je me souvient que c 'est ça que... Je me souvenais quand t 'es arrivée, on t 'avait fait livrer un paquet, parce qu 'en plus, on t 'a fait livrer un paquet à l 'espace de co -working au Saguenay. Pour moi, comme gestionnaire, en guillemets, là, je mets le mot avec un G, c 'était nouveau pour moi d 'intégrer quelqu 'un à distance. Puis c 'était très difficile.
Rojo R (40:27)
Mmmh !
Marie-Michèle (40:28)
C 'était même pas en Rojo ça fait juste deux ans qu 'elle est au Québec, je veux qu 'elle se sente bien et aimée. C 'est oh my god, comment je fais une bonne job avec quelqu 'un qui est à 600 kilomètres de moi aussi. Et moi ça, j 'étais très junior là -dedans. Alors c 'est sûr que je mettais plus d 'efforts, puis je ne savais pas trop ce que je faisais en toute transparence. Mais là ce que je trouve beau, c 'est
Rojo R (40:39)
Mmh.
Marie-Michèle (40:51)
y a plein de choses mises en place à la firme pour que chaque...
personne a un plan de carrière individualisé, puis un plan de carrière qui évolue, parce que nos vies évoluent toutes les trois, nos vies personnelles, nos ambitions personnelles professionnelles. Mais je dirais que ce qui est cute, c 'est qu 'on t 'a aidé le plus possible à t 'intégrer à la firme, au milieu des affaires au Saguenay, en te disant « Hey garde, on va investir, va à tel espace de co -working une fois semaine. » Tu sais, puis là, tu t 'en vas à Montréal, puis je vais faire tout en mon possible encore pour t 'aider, t 'accompagner à bien t 'intégrer à
Rojo R (41:03)
Mmh.
Mmh.
Marie-Michèle (41:25)
t 'es déjà dans mon équipe ? Non mais ce que je veux dire c
Rojo R (41:29)
mais c 'est ça, c 'est vraiment cette manière de faire je dirais
ça prend ça, ça prend ça. Parce que les réalités sont tellement différentes d 'un pays à un autre et je pense que c 'est ça qui fait justement que les personnes immigrantes s 'attachent au Québec, c 'est parce qu 'il y a cette... comme tu disais vous êtes chaleureux mais en plus il y a vraiment cet intérêt, puis cette intention envers la personne.
Marie-Michèle (41:34)
Mmh.
moi je veux que tu prennes ton pied et que tu restes ici longtemps.
en même temps, je vois à quel point, comme entrepreneur, avec mes chiffres et tout, c 'est bon pour l 'entreprise aussi. On dirait qu 'on pense qu 'on va être gentil, comme « ah, Marie -Michelle, elle l 'investit dans Rojo mais c 'est parce qu 'elle est une bonne personne, puis ça fait qu 'elle va avoir moins d 'argent. » C 'est comme un choix que je fais, mais ça n 'a aucun rapport, parce qu 'au contraire, j 'investis en toi et dans mon
Rojo R (42:00)
Mmh.
Hmm... Hmm...
Marie-Michèle (42:16)
revient.
ça revient x 1000. Puis tu sais, c 'est ça que je disais au début, je veux dire, j 'ai tout le temps voulu un pied à terre de la firme à Montréal. Je pensais pas que ça allait se passer comme ça, mais ça va être ça. Puis c 'est trop
Rojo R (42:27)
Ah ah ah
Marie-Michèle (42:29)
pense que c 'est important pour moi de dire, OK, bien là, t 'es bien intégré dans l 'entreprise, mais tu changes de ville, une ville où t 'as absolument aucun contact pour l 'instant, mais ça sera pas longtemps ça.
Rojo R (42:39)
C 'est ça.
Marie-Michèle (42:41)
Parce qu 'avec la firme, on a un réseau de contact à Montréal, puis on va t 'aider, puis t 'accompagner là -dedans. Puis je pense que c 'est ce qui fait que tu vas aussi rester très, comme tu disais, j 'ai la firme dans mon cœur, tu sais, j 'ai un attachement sincère,
Puis moi, je peux nommer que le jour où, Katrina ou toi, et ou toi, vous perdez votre job parce qu 'on n 'a plus d 'argent, parce qu 'il y a une récession, peu importe, ben moi, je vais avoir déjà perdu la mienne avant, tu
Rojo R (43:04)
Mm -hmm.
comprends ce que tu veux dire. Ouais.
Marie-Michèle (43:09)
Tu sais, c 'est pas parce que, en guillemets, t 'es émigrante que c 'est toi la première qui va perdre ta job. Ça, c 'est la culture de l 'entreprise. Puis je pense que tu le sens ça, tu le sais. Puis Katrina aussi ressent ça. Puis je pense que c 'est ce qui fait qu 'on est fort. Puis c 'est ce qui fait que quand on voit des chiffres comme ça dans la presse, puis dans le devoir, on se dit, oh, wow, OK. Oh, c 'est ça qui se passe, tu sais. Est -ce que c 'est parce qu 'on est naïve ou est -ce
Rojo R (43:14)
Hmm...
Marie-Michèle (43:33)
c 'est parce qu 'on...
On veut faire mieux, on aspire aux meilleures pratiques, mais certainement que l 'épisode aujourd 'hui vise à embarquer plus de gens avec nous.
Rojo R (43:36)
Au revoir.
Wow, ben si tu dis ça, je reviens sur ça parce que justement j 'ai un ami à qui j 'ai parlé en fin de semaine qui me disait exactement la même chose qu 'il y a eu
coupure quelque part puis il a été obligé de perdre son emploi puis ça fait un choc quand t 'es une personne immigrante et que t 'as juste l 'impression de comme pas être compétent ou ça a été quoi le problème ?
Mais au final, je pense qu 'il est resté six mois sans rien à
tout cas, la santé mentale, elle prend un coup dans les cas comme
!
Marie-Michèle (44:12)
Ça prend un coup pour quelqu 'un qui est né ici et qui n 'est jamais sorti du Québec. Premièrement, perdre son emploi, c 'est troublant, mais perdre son emploi quand tu n 'as pas tellement de contacts, quand tu n 'as pas tellement de références, quand tu le sais qu 'il y a des biais dans les processus d 'embauche, c 'est paniquant. J 'imagine, je n 'ai pas ce véhicule -là, mais c 'est certain que ce n 'est pas simple.
Rojo R (44:24)
Hmm.
C 'est ça ?
Hmm...
Marie-Michèle (44:36)
On est passé rapidement là, puis moi je disais que je voyais toute la valeur que t 'apportais dans l 'entreprise, dans l 'équipe avec tes points de vue, la richesse de ta perspective. Puis toi de ton point de vue avec tes amis, tes collègues que tu vois aller là de bande d 'école et tout là, qui sont maintenant sur le marché de l 'emploi, qu 'est -ce que concrètement selon toi vous avez d 'extraordinaire et de sous -estimé surtout? Puisque là t 'as le micro, tu peux le dire là. Qu 'est -ce que vous avez d 'extraordinaire à offrir qui est sous -estimé?
Rojo R (44:50)
Mmh.
Eh tellement de choses, je pourrais en faire toute une liste mais... Écoute, je vais parler d 'abord de l 'initiative et de la motivation parce que comme tu disais, c 'est pas tout le monde qui est prêt à dire adieu à sa famille, ce qu 'il a bâti, puis à venir s 'installer quelque part dans le monde, notamment au Québec, donc il y a cette portion
Marie-Michèle (45:04)
Par où commencer?
Rojo R (45:26)
Puis je dirais aussi...
que ça prouve qu 'il y a de l 'ambition derrière. Ça prouve que la personne a vraiment envie d 'évoluer, que la personne a décidé de se prendre en main, de faire un pas de l
voilà, c 'est quelque chose qui peut faire peur. C 'est un peu comme sauter dans la piscine alors que tu ne sais pas nager, mais tu te dis ok, je saute, puis après j 'apprends à nager.
j 'avais parlé tout à l 'heure au rapport
la firme Léger, il disait justement
a vraiment ce gros enjeu de faire valoir les qualifications des personnes immigrantes aujourd
va avoir beaucoup de personnes immigrantes qui vont justement décider d 'entreprendre parce
n 'ont pas cette opportunité là de trouver un emploi qui les conviennent, qui conviennent à leur qualification. Donc rien que ça, tu te dis, oh, c 'est encore une autre ambition, c 'est encore un autre... C 'est vraiment comme, c 'est une échelle au -dessus, je dirais. Donc ça, c 'est quelque chose qui est des fois pris à la légère, malheureusement, mais dans le contexte où on est, c 'est quelque chose aussi que je peux comprendre.
quelque part. Puis, chose que je souhaite vraiment mentionner, c 'est que la grande majorité est surqualifiée. Surqualifiée parce qu 'ils ont une expérience, ils ont un haut diplôme. Moi, j 'ai fait une maîtrise en gestion de projet, mais je peux te dire
un tiers de ma classe, c 'était des des messieurs de 40 ans, 45 ans, mais des messieurs qui ont
certaine expérience dans leur pays respectif.
Donc ça aussi, des fois,
'est un peu dommage, mais bon, c 'est une réalité. Mais c 'est sûr que c 'est quelque chose qu 'il faut prendre en compte. Et je dirais même que si c 'est pas le cas, on va se retrouver souvent avec des collègues qui sont là juste pour un salaire à la fin de la semaine ou encore qui sont juste là parce qu 'ils sont pas capables de
chose. Donc vraiment, ce...
prendre en compte le fait que ce sont des personnes surqualifiées, c 'est vraiment quelque chose d 'important je dirais. C 'est ça qui fait qu 'ils ont une saveur spéciale aussi.
Marie-Michèle (47:26)
Puis maintenant, toi, tu connais bien la réalité des entreprises qui n 'ont pas de départements RH, puis tu as parlé beaucoup d 'intégration, mais concrètement, qu 'est -ce qu 'on fait, qu 'est -ce qu 'on met en place pour avoir un meilleur processus d 'intégration, pour que la personne soit plus rapidement heureuse dans sa vie professionnelle, personnelle, puis qu 'elle participe le plus rapidement possible à l 'atteindre des objectifs de l 'entreprise ou de l 'organisation.
Rojo R (47:47)
'ai mis 6 points précisément parce que quand on s 'était parlé justement de préparer cet épisode de balado je me suis dit ok je vais mettre des trucs précis parce que ça prend vraiment ça et encore une fois c 'est vraiment des petites intentions mais qui touchent la personne donc l 'accueil ça va être super
va voir un épisode de Balado qui parle de première expérience, c 'est exactement la même chose, c 'est la première fois que tu connectes avec cette personne -là, comment va se faire cette connexion -là, donc très important de penser à cet accueil. Deuxième chose, l 'écoute active, donc tout à l 'heure on parlait d 'être curieux envers la personne, donc oui, laisser à la personne justement...
l 'espace pour s 'exprimer sans jugement, sans... C 'est vraiment comme être en mode réception de, ok, je reçois ce que tu dis, puis j 'essaie de comprendre ton
Oui !
Marie-Michèle (48:41)
Avant la troisième chose, je ferais du pouce sur ton écoute active. Pour avoir de l 'écoute active, il faut poser des bonnes questions de façon active, des questions ouvertes. T'sais, nous, ne serait -ce que dans nos rencontres un à un à chaque deux semaines, t 'as des questions ouvertes. Après toi, tu décides de parler de ce qui t 'importe, de ce qui te préoccupe, de ce dont tu es fier. Moi, j 'apprends à te connaître, j 'apprends à découvrir, j 'apprends à savoir ce qui manque dans ta job pour que tu sois
Rojo R (48:56)
Mmh.
Marie-Michèle (49:06)
Puis là, je peux passer en mode écoute active parce que je suis allée le chercher, mais je ne suis pas certaine que si je ne faisais pas les un à un, tu m 'appellerais pour me dire ce que tu me dis en one on one. Tu sais, je veux juste le nommer parce que si on reste juste en écoute active sans aller poser de questions, quelqu 'un qui ne veut pas prendre trop de place en guillemets, qui veut s 'intégrer, mais ne veut pas faire de vagues, ne va peut -être pas tout nous dire. Alors, si je peux donner un petit Q aux entrepreneurs, aux gestionnaires, tu sais.
Rojo R (49:13)
C 'est vrai. C 'est vrai.
Marie-Michèle (49:33)
Allez poser des bonnes questions, allez chercher l 'information.
Rojo R (49:37)
à fait, tout à fait. Puis justement, le point d 'après, je pense que c 'est pas mal relié à ce que tu viens de dire. C 'est comme les pousser à s 'impliquer. Puis je vais donner un exemple
J 'ai été bénévole à la semaine du numérique. J 'en parle beaucoup, mais c 'est parce que c 'est très, très, très rééliant. Du coup, c 'est très frais dans ma tête. Mais on était là, on était comme une soixantaine de personnes.
mais tu avais quand même cette partie genre, OK, les personnes immigrantes sont plus comme en arrière, elles parlent pas trop. Du coup, ça prend vraiment un bonjour, je m 'appelle, puis qui es -tu ? Puis tu essaies de connaître la personne. Donc c 'est là où effectivement ce que tu disais, poser des questions ouvertes, ça va être vraiment déterminant à ce que la personne sourde. C 'est ça qui permet aussi de prendre le cœur de la personne. J 'aime pas trop ce mot, c 'est comme manipulateur, mais c 'est comme créer un climat de confiance, encore une fois.
Marie-Michèle (50:29)
Mais juste pour être certain de comprendre, vous étiez, disons, une soixantaine de bénévoles, dans la soixantaine de bénévoles, tu as observé que les personnes émigrantes s 'effaçaient un peu, prenaient moins de place que les légèrement, ils faisaient moins de vagues. Ok, ok.
Rojo R (50:34)
Mmh.
légèrement ils étaient comme... c 'est ça, ils étaient comme tous ensemble puis ça ça ça allait pas vers d 'autres personnes forcément mais c 'était plus comme ok je reste sur mon cellulaire ou c 'est ça moi j 'aime en tout cas j 'ai bien aimé vraiment voir comment est ce que toute personne réagissait comme on était tous là puis on nous est pas s 'approcher certains étaient là les années précédentes mais tu vois quand même qu 'il y a une belle portion qui est comme...
Marie-Michèle (50:53)
Mmmh !
Rojo R (51:09)
plus en arrière qui s 'efface.
Marie-Michèle (51:11)
C 'est intéressant, pis avant que tu passes à ton autre point, toi, comment t 'as géré ça? Parce que je reviens à ton point, t 'as dit « les pousser à s 'impliquer » pis faut dire que moi, je t 'avais un peu poussé dans le
Rojo R (51:23)
Tu sais c 'est pas le mot, tu m 'as boté les fesses
Marie-Michèle (51:27)
C 'est la salle de chérouge !
Rojo R (51:28)
OUET !
Non mais j 'ai adoré, j 'ai adoré tu sais parce que... C 'est ça. Puis en plus tu outils à personne, tu bottes pas juste puis vas dans le vide mais t 'outils à personne puis je dirais que ça a changé ma vie Marie -Michelle. Clairement. Oui. Il faut, il faut. Mais c 'est ça c 'est parce que j 'en parlais
Marie-Michèle (51:33)
Je botte les fesses avec bienveillance.
Ouin...
Oh! On fera un épisode là -dessus. On fera un épisode là -dessus.
Rojo R (51:55)
d 'autres bénévoles puis je te dirais...
la moitié des bénévoles ne reste pas aux 5 à 7. Chose que je trouvais vraiment dommage justement parce que c 'est ça, c 'est peut -être que eux c 'était plus une implication plus personnelle, je dirais pour connaître le milieu, pouvoir peut -être comme par magie connecter avec des personnes mais c 'est ça si tu sors pas, si tu te rends pas découvrable en fait personne ne va te découvrir tout simplement. Donc c 'est de laisser cette place là pour pouvoir s 'impliquer pleinement.
Marie-Michèle (52:20)
Mmh, mmh.
Rojo R (52:26)
Mais ça prend ça dans la vie, écoute, ça prend ça.
Marie-Michèle (52:30)
Bien bravo, tout à ton honneur. Alors, on revient l 'accueil, les coutes actives, les pousses à s 'impliquer ensuite.
Rojo R (52:36)
Ensuite, les encourager. La petite tête dans le dos, ça fait un grand bien. Puis je te dirais que je parle beaucoup par rapport à l 'Afrique, mais aussi parce que Madagascar est quand même situé pas mal près de l 'Afrique, mais en Afrique...
dire je t 'aime à ses parents c 'est quelque chose de quasi inhabituel c 'est genre tu dis ça on te demandera mais est ce que tu es sûr que tu vas bien, t 'as pas de la fièvre mais c 'est ça c 'est comme les mots d 'encouragement pour nous c 'est vraiment quelque chose qui nous touche qui nous permettent d 'aller de l 'avant de faire encore mieux donc les encouragements puis tout à l 'heure tu parlais de rencontres one on one ça c 'est...
ça prend ça. Puis je sais que c 'est pas uniquement pour les personnes immigrantes, mais vraiment quand tu es dans une équipe, c 'est quelque chose de primordial. Et pour finir, les sorties, pouvoir accéder à des conférences, pouvoir s 'actualiser, pouvoir aller à des 5 à 7, pouvoir... Des fois, ça peut même être des choses qui ne sont pas forcément dans ton domaine. Par exemple, nous à la firme, on a l 'opportunité d 'aller faire du bénévolat une journée
tu peux y aller, ça fait partie de la manière dont tu t 'agrandis, tu t 'évolues, tu t 'actualises. Donc c 'est ça que je dis, c 'est vraiment des petites actions qui font toute la différence au -delà de juste te donner un gros salaire parce que tu as besoin des connaissances, des compétences de la personne.
Marie-Michèle (54:05)
Ça me plaît l 'aspect... Tu parles des sorties, mais j 'ajouterais formation continue parce que je serais curieuse de voir les chiffres. Disons dans une usine, disons qu 'on a un Mario puis qu 'on a une Maria, qui va partir en formation continue puis va laisser la shop. Je pense que les personnes immigrantes, même celles qui sont ici depuis toujours, puis même potentiellement celles qui sont nées
Rojo R (54:19)
...
Mmh -hmm.
Ouais.
Marie-Michèle (54:35)
de parents qui ont une culture différente, je suis persuadée qu 'il y a des préjugés qui vont faire, j 'espère pas dans une majorité, mais dans certains cas, qui vont faire que c 'est Mario qui va avoir la formation continue. Je te vois taquillette, tu es d 'accord avec moi, puis c 'est ça qu 'on veut essayer de challenger, de donner le tour à tout le monde, puis de considérer tout le monde selon ses compétences égales, puis je vais dire de pousser dans le derrière de tout le monde.
Rojo R (54:37)
Mmh.
C 'est ça. Tellement.
Marie-Michèle (55:02)
J 'aurais pu dire, ah Rojo je vais prendre soin d 'elle, pauvre petite, ça fait deux ans qu 'elle est ici, on va y aller doucement. Ok, non, pas de semaine du numérique pour elle. Non, non, vas -y, envoie -le, let's go girl! Si! Pis, prendre toute la place pis, tu sais, comme je l 'aurais fait pour Katrina comme j 'aurais fait pour moi -même. Je croyais en toi autant qu 'en moi -même, pis je t 'ai poussé autant que je me suis poussée quand c 'était moi l 'année passée. J 'avais autant de considération.
Rojo R (55:08)
Hmmmm
C 'est ça ? Ouais. Ouais, ouais.
C 'est vrai.
Hmm...
Marie-Michèle (55:28)
Et autant de bienveillance parce que je savais que c 'était difficile. Mais j 'aurais pu prendre trop soin de toi, et trop te préserver parce que tu vis déjà beaucoup de choses. Non, je dis let's go parce que
Rojo R (55:33)
Vraiment.
Marie-Michèle (55:38)
Qu 'est -ce que tu dirais à tes collègues amis qui ont émigré? Qu 'est -ce qu 'ils pourraient faire pour prendre plus de place comme toi tu l 'as fait? C 'est le marché du travail.
Rojo R (55:45)
plan de match, c 'est sûr, ça prend ça. Dans la vie, ça prend ça de manière générale. Mais surtout, comme sortir, connecter avec du monde, être découvrable, puis prendre toutes les opportunités. Parce que maintenant, moi, par exemple, oui, je faisais gestion de projet, je faisais du marketing, mais je dirais que la danse aussi, qui est une portion de ma vie, ça m 'a ouvert beaucoup de portes.
Et c 'est vraiment comme à chaque fois que tu as l 'occasion de connecter avec du monde, parce que tu ne peux jamais savoir si cette personne, c 'est peut -être la personne qui va t 'embaucher demain, ou c 'est peut -être... On ne le sait jamais, donc vraiment faire le pas à chaque
le confort n 'est jamais bon.
Marie-Michèle (56:25)
...
Rojo R (56:25)
Je l 'avais mis dans mes notes parce que c 'est vraiment une réflexion que je fais aujourd 'hui après deux ans en étant au Québec parce que je vois mes compatriotes et puis certains d 'entre eux sont bien installés, ont un travail, ils sont vraiment dans... ils sont confortables si tu veux, ils ont une semaine au travail, fin de semaine, ils font leurs trucs tranquilles puis c 'est tout.
Mais à aucun moment ils vont sortir, aller à un 5 à 7, aller s 'actualiser, aller se former parce que justement ils sont comme, non, j 'aime ce que je vis et puis je veux juste arrêter là. Mais les choses peuvent changer du jour au lendemain, on ne le sait jamais. Donc c 'est important de se consolider un réseau et des personnes vers qui tu peux vraiment avoir confiance. Et tu sais que si jamais tu es dans le troupe, tu peux compter sur quelqu 'un ou au moins demander une référence. Ça
Marie-Michèle (57:03)
Hmm...
Quel beau mot te dit consolider son réseau? C 'est une forme de... le plus possible que tu vas avancer et développer ton autonomie. Parce que après, disons
Rojo R (57:23)
C 'est ça.
Marie-Michèle (57:25)
tu restes 20 ans à la firme, ça va être un choix. C 'est pas parce que c 'est ta seule
C 'est parce que ça va être ton choix. Parce que tu vas avoir consulté ton profil professionnel, tes relations à toi, ton expertise, tes compétences. Puis après, c 'est un réel choix.
Rojo R (57:35)
Mmh.
Marie-Michèle (57:41)
C 'est un peu comme en amourant, il y a des gens qui restent avec quelqu 'un parce qu 'ils n 'ont pas le choix, mais rester parce que tu fais le choix, c 'est ça qui est beau. Ah, j 'adore! Est -ce que tu as quelque chose à ajouter là -dessus avant qu 'on termine l
Rojo R (57:43)
Mmh.
C 'est ça !
je parlais du salon de l 'immigration tout à l 'heure, je sais qu 'il y a beaucoup de personnes, genre les ressources sont là, mais tellement c 'est pas communiqué ou très peu communiqué qu 'ils ont de la difficulté. Donc pour toutes les personnes immigrantes qui écoutent le balado, moi je vous dis
voir les structures existantes qui aident à l 'adaptation, à l 'intégration. Là, je vais juste en nommer quelques -uns, mais qui sont frais dans ma tête sur le coup. Ça va être Québec International parce qu 'ils ont un événement. Et encore une fois, dans le balado, on ne fait pas de placement de produit. Ça, c 'est important de le dire.
Marie-Michèle (58:28)
C 'est juste pour aider les gens.
Rojo R (58:30)
C 'est ça ! Donc connectez, allez voir Québec internationale, voir les différents salons d 'emploi, mais vraiment sortez de votre zone de confort, sortez à l 'extérieur, restez pas chez vous, puis faites votre plan de match, puis ça va bien aller.
Marie-Michèle (58:45)
Je dirais la même chose aux entrepreneurs, aux gestionnaires, d 'aller voir les sociétés de développement économique, les agents, les conseillers, parce qu 'il peut parfois même y avoir des belles subventions, du soutien, l 'intégration. Il y a des ressources. Souvent, moi, je tombe dans toutes les craques parce que je suis au courant en retard. Donc, allez -y avant! Allez -y avant! Vous vous familiarisez avec les programmes de soutien parce qu 'il y a peut -être quelque chose qui pourrait vous aider à développer votre entreprise et à intégrer quelqu 'un.
Rojo R (59:06)
Mmh.
Marie-Michèle (59:14)
Pour qui, même, des fois, ça peut être le premier emploi dans ses réelles compétences au Québec. Je ne sais pas si je t 'en avais déjà parlé, Rojo mais c 'est drôle. Tu disais plutôt que les immigrants lancent des entreprises parce qu 'ils n 'arrivent pas à trouver de travail. Tu sais que moi, c 'est un peu mon cas. Je ne suis pas émigrante au Québec. Je suis née à Rimouski. Mais oui, parce que moi, quand je suis devenue une
Rojo R (59:19)
Mmh.
Mhmm.
Oui, c 'est vrai !
Marie-Michèle (59:40)
Franchement, j 'avais beaucoup d 'ambitions professionnelles, mais les postes qui
rejoindre mon ambition professionnelle, c 'était des postes qui me demandaient de travailler du 10 à 12 heures par jour. Je ne pouvais pas élever les enfants. Ça, c 'était avant de savoir que j 'avais une petite fille avec un syndrome. C 'était avant de savoir qu 'elle avait une légère déficience intellectuelle et que j 'allais avoir des rendez -vous à qui mieux mieux et un grand besoin de flexibilité au travail. Mais j 'ai lancé ma business pour avoir un maximum.
Rojo R (59:54)
Aïe.
Marie-Michèle (1:00:09)
d 'ambition professionnelle et de challenge et d 'être intellectuellement stimulé par mes dossiers tout en étant capable d 'ajuster ma charge de travail, de faire un 20 heures semaine, un 30 heures semaines, un 40 heures semaines, mais d 'arriver. Puis c 'est peut -être ça qui teinte ma façon de gérer, puis que je veux individualiser vos plans de carrière à chacune, à Katrina et à toi et aux autres personnes qui se vont joindre. Je me dis, moi, je n 'ai pas eu ma place ailleurs parce qu 'il n 'y avait pas ça. Si tu voulais les défis intellectuels, il fallait...
Rojo R (1:00:14)
Mm -hmm.
Ahin...
Je ne comprends pas.
Marie-Michèle (1:00:38)
tu
famille, pis moi je voulais pas faire élever mes enfants par une nounou, c 'est drôle hein! Donc euh...
Rojo R (1:00:44)
Oui mais c 'est que ça en prend un coup par rapport à la qualité de vie aussi. C 'est comme que t 'es obligé de trouver un compromis entre les deux, or que les deux peuvent se faire très bien. C 'est ce qu 'on fait aujourd 'hui.
Marie-Michèle (1:00:49)
Mmh.
Il faut s 'organiser, il faut renoncer à certaines choses. C 'est ça qu 'on fait moins d 'argent. Si on travaillait 60 heures semaine, tous les trois, probablement qu 'on pourrait se verser de meilleurs salaires. On renonce à certaines choses, mais on bâtit à long terme. Puis si je peux conclure là -dessus comme entrepreneur, c 'est, on revient au parcours individualisé, t'sais, immigrant ou pas, neuro -typique ou neuro -atypique, parents...
Rojo R (1:01:07)
Hmm.
C 'est ça.
Mmh.
Mmh.
Marie-Michèle (1:01:25)
C 'est ça qu 'on dit. Tout ce que tu as dit aujourd 'hui, Rojo s' était tellement riche et ça s 'applique à plein de gens qui fitent peut -être pas dans le 9 à 5, 40 heures semaine au jour 1 en comprenant parfaitement
Rojo R (1:01:33)
Moi.
Marie-Michèle (1:01:39)
on parle de quelqu 'un qui est neuroatypique avec un trouble du spectre de l 'autisme, ça peut être une personne qui, entre autres, a de la difficulté à lire les codes sociaux.
mais cette personne -là ne va pas rentrer le lundi matin en comprenant comment on fait un petit chat à la machine à café simplement parce que c 'est pas ça pour elle. Puis oui, il va falloir avoir des mesures d 'intégration puis d 'accueil pour l 'aider. Donc tout ce que tu as nommé s 'applique à un large spectre de personnes qui ont beaucoup à apporter à nos organisations, mais qui demandent d 'ajuster, qui demandent à s 'ouvrir, puis qui demandent d 'être curieux. Alors merci d 'avoir partagé tout ça avec autant d 'intégrité.
Rojo R (1:01:47)
Hmmmm
ça.
OUai
Ça me fait plaisir
Marie-Michèle (1:02:16)
puis avec ton sourire. C 'est beau parce que ce n 'est pas des discussions
Rojo R (1:02:22)
vrai.
Marie-Michèle (1:02:22)
Mais je pense qu 'on peut aborder ces enjeux -là avec légèreté quand même.
Rojo R (1:02:27)
Puis on l 'a fait en toute transparence et avec beaucoup de bienveillance comme tu as
début d 'épisode.
Marie-Michèle (1:02:32)
J 'espère avoir convaincu les gens à s 'ouvrir, les gestionnaires, puis j 'espère qu 'on verra plus des articles comme on a mis dans les notes de l 'épisode. Écoute, merci Rouge, merci infiniment. Puis, comme à l 'habitude, je vous invite à aller vous abonner et à nous écrire un avis sur la plateforme d 'écoute de votre choix. C 'est la façon de nous aider à faire découvrir notre balado. Sur ce, on se dit à la semaine prochaine!
Rojo R (1:02:42)
Ouais.
À la semaine prochaine !