Administration La Firme marketing (00:50)
On se lance dans un nouvel épisode de J'aime ta compagnie intitulé Protéger sa marque pour mieux la faire briller. C'est une entrevue avec Isabelle Dehaye, Isabelle qui est agente agréée de marque de commerce et conseillère en propriété intellectuelle. Elle est aussi formatrice en marque de commerce et conférencière. Tout ça pour son entreprise IDMark. Bonjour Isabelle, bienvenue à J'aime ta compagnie. T'arrives comment aujourd'hui?
Isabelle Deshaies (01:17)
très heureuse
Administration La Firme marketing (01:20)
très heureuse, puis tu me disais que t'étais contente de participer à ce bel échange que ça de parler de concepts qui peuvent avoir l'air complexes et peut-être parfois même inaccessibles, mais c'est tout le contraire, c'est accessible et il faut s'y intéresser.
Isabelle Deshaies (01:39)
Absolument.
Administration La Firme marketing (01:40)
Donc disons qu'on veut commencer par le commencement. On voudrait bien ici comprendre c'est quoi ces concepts-là quand on disons qu'on parle de marque au sens large parce que souvent les gens quand ils viennent à mon bureau et qu'ils disent je veux une marque, ils ne me parlent pas de marque déposée. Ils me disent je veux un logo avec des codes de couleurs, des typographies puis trouve moi un nom Mais toi dans ton univers, je te fais rire, dans ton univers à tout...
On distingue la marque de la marque déposée, nom d'entreprise, logo. Peux-tu nous départager c'est quoi ces différents concepts-là? Puis pourquoi c'est important de bien les distinguer?
Isabelle Deshaies (02:21)
Oui, tout à fait. Alors, la marque de commerce, c'est vraiment l'identité commerciale que l'on donne à notre produit ou à notre service. Alors, cette marque-là peut prendre différentes formes. Ça peut être un logo, ça peut être un ou des mots, un slogan, ça peut même être un goût, une odeur, une texture, une couleur en soi. Ça peut être différent d'éléments dans la mesure où cet outil sert
Administration La Firme marketing (02:41)
Ah ! Ok !
Isabelle Deshaies (02:50)
aux commerçants à distinguer ses produits ou services de ceux de ses concurrents. Alors, ce qu'il faut vraiment retenir, c'est qu'on marque l'esprit du consommateur avec ce signe-là pour permettre aux consommateurs de retrouver notre produit ou notre service dans une mer de produits et de services identiques ou similaires.
Administration La Firme marketing (03:14)
Donc disons la marque déposée de Coca-Cola, je reprends l'exemple qui est venu dans un épisode avant. Toi tu le sais pas, moi je le sais qui vient d'être enregistré. Donc Coca-Cola avec sa recette secrète et donc dans la marque déposée on va associer la recette secrète au logo au rouge, j'imagine au rouge spécifique, à la forme de la bouteille en vert. Est-ce que je comprends bien le concept de marque déposée? Donc on protège cet univers.
Isabelle Deshaies (03:21)
D'accord.
En fait, oui, la marque de commerce, comme j'ai identifié donc ce signe distinctif, devrait idéalement être protégée pour permettre aux commerçants de s'assurer qu'ils peuvent se défendre si jamais on essaie de le copier. C'est le but. On veut éviter la concurrence illégale, donc faire en sorte que quelqu'un va essayer d'imiter notre propre marque pour
des produits contrefaits finalement. Quand on enregistre notre marque de commerce, on se donne un outil, une assurance si tu veux, à l'effet que si quelqu'un essaie de nous copier, on a cette preuve que cette marque nous appartient et c'est beaucoup plus facile lorsqu'on voit devant les tribunaux, de déloger ce concurrent-là indésirable.
Administration La Firme marketing (04:31)
que quand on parle de marque déposée, marque enregistrée, ce sont des synonymes?
Isabelle Deshaies (04:37)
Effectivement, en fait, le terme exact, c'est marque déposée en français qui correspond à sa version anglaise marque registered, registered trademark. On va déposer notre demande d'enregistrement pour obtenir une marque enregistrée au terme du processus d'enregistrement.
Administration La Firme marketing (05:00)
est-ce qu'il a d'autres concepts avant d'aller plus loin dans la discussion que tu penses qu'il définir pour pouvoir bien comprendre ce que tu vas nous partager par la suite? Tu en es moins dans votre milieu?
Isabelle Deshaies (05:10)
Oui effectivement, quand on parle de marque de commerce, comme je disais, c'est vraiment l'identité commerciale de notre produit ou de notre service. Cette identité commerciale, je l'ai mentionné, ça peut être des couleurs, des odeurs, des sons, etc. Ça peut aussi être le nom de l'entreprise et ça c'est très important. Souvent, on croit que parce qu'on a inscrit notre nom, surtout notre raison sociale, au registre des entreprises du Québec, on est protégé. C'est pas exact.
Quand on inscrit un nom au registre des entreprises, ce qu'on fait, c'est qu'on respecte notre obligation de déclarer le nom sous lequel on fait affaire, exception faite de notre nom personnel. Ce nom-là ne doit pas être inscrit. Quand on enregistre une marque de comiès, on a le privilège de faire reconnaître nos droits sur cette marque-là. Alors, quand on inscrit notre nom d'entreprise au registre des entreprises du Québec,
Le processus qui vise à confirmer la disponibilité et la propriété en tant que marque de commerce n'existe pas parce que l'objectif n'est pas le même. Autrement dit, quand on veut exploiter un nom d'entreprise en l'inscrivant au registre des entreprises du Québec, on devrait concurrement faire les démarches pour l'enregistrer en tant que marque de commerce. Si c'est ce nom-là qu'on a l'intention d'afficher sur notre enseigne.
La même chose si ce nom-là devient notre nom de domaine Internet. On sait aujourd'hui, les commerces virtuels sont très courants. Alors encore une fois, le nom de domaine devient la marque de commerce qu'il voudrait mieux voir à protéger au même titre qu'une autre marque de commerce.
Administration La Firme marketing (06:56)
Ok, donc si je comprends bien, le fait d'avoir enregistré son projet d'affaires au registre n'est pas tellement valide en termes de concurrence. Si quelqu'un nous copie, on peut pas juste dire « bien pourtant j'étais enregistrée au registre des entreprises du Québec » et ou même partout dans la francophonie, j'imagine qu'on a le même genre de registre un petit peu partout dans le monde. Mais en parallèle, la marque déposée enregistrée, est beaucoup plus
bêtons si on veut aller en cours contre quelqu'un qui essaie de copier notre procédé, notre logiciel qu'on a programmé, l'odeur de notre parfum, le bleu de notre logo dans une même... quelqu'un qui copierait là tous les... toutes nos approches. Ok, là je comprends mieux disons qu'on veut lancer une nouvelle qu'on devrait regarder?
Isabelle Deshaies (07:34)
...
Administration La Firme marketing (07:48)
Ça m'arrive super souvent, là, on est un organisme à binoncrative ou une nouvelle entreprise a envie de un projet Trouvez-nous un nom et ça s'arrête là. Mais non, je pense entendre qu'il faut vérifier des choses avant de choisir un nom. Qu'est-ce qu'on doit regarder?
Isabelle Deshaies (08:03)
Quand on veut lancer une marque de commerce, on doit d'abord s'assurer qu'elle disponible sur le marché, on va dire canadien parce qu'on est au Canada. Il faut savoir que la loi sur les marques de commerce, elle est fédérale. Ça veut dire qu'elle couvre l'ensemble du Canada. Si on veut utiliser une marque, on doit s'assurer que cette marque-là n'est pas déjà la propriété de quelqu'un d'autre. On vérifie oui au registre des marques de commerce pour ceux qui l'ont enregistré, mais
Administration La Firme marketing (08:17)
Ok.
Isabelle Deshaies (08:31)
Bon, on a parlé tout à l'heure que d'enregistrer sa marque, c'est vraiment l'outil le plus puissant dans le fond qui nous protège. même si notre nom commercial n'est pas enregistré en tant que marque de commerce, on a des droits qui sont rattachés, qui sont appelés des droits d'usage ou des droits communs en vertu du common, le droit anglais. Alors, ce que ça signifie, c'est que si quelqu'un utilise déjà la marque de commerce qu'on veut, qu'elle soit enregistrée ou non, cette personne-là pourrait...
nous empêcher d'exploiter notre marque et même de Donc, la première étape consiste à faire une recherche dite de disponibilité. Cette recherche-là, est effectuée par des agents agréés de marque de commerce comme moi, parce qu'il y a des critères très spécifiques qu'il faut connaître et qu'il faut comprendre lorsqu'on évalue une marque. Un exemple très flagrant et très courant, c'est la langue. Si on veut enregistrer une marque de commerce en langue française, au Québec.
par exemple, qu'on va l'exploiter au Québec, mais que la même marque existe en anglais, cette marque en anglais va freiner la possibilité d'utiliser et d'enregistrer la marque de commerce francophone. Alors, il a plusieurs critères qu'il faut connaître et qu'il faut être en mesure de considérer lorsqu'on évalue la disponibilité d'une marque de commerce.
Administration La Firme marketing (09:41)
Ok.
Isabelle Deshaies (09:50)
Une fois que la disponibilité de la marque est confirmée, à ce moment-là, on va pouvoir enclencher le processus d'enregistrement.
Administration La Firme marketing (09:58)
est-ce que, en termes de règles, des fois, je vais voir le même nom d'entreprise, mais dans différentes industries. Puis là, je vais me dire, mon entreprise s'appelle la firme marketing des firmes, il y en a partout dans le Québec, je parle même pas du Canada. Donc, est-ce qu'on a le droit, disons que moi, je vends de la crème glacée, de porter le même nom d'entreprise qu'une entreprise qui vend des serviettes de plage, par exemple?
Isabelle Deshaies (10:14)
...
Absolument, absolument. Mais en fait, va considérer les marchés, on va considérer les risques de confusion aux yeux du consommateur. Alors, ce que ça signifie, c'est est-ce que le consommateur qui connaît déjà la première marque est susceptible de croire que la nouvelle marque qui entre sur le vient dans le fond de la même source que la première marque? Un exemple flagrant, Barbie de Mattel.
Administration La Firme marketing (10:27)
Ok
Isabelle Deshaies (10:55)
versus les restaurants Barbies. Ça a été une grosse cause et ça s'est rendu même dans la Cour suprême du Canada. Finalement, oui, on a convenu, on a conclu que les restaurants Barbies ne prenaient pas la confusion avec les poupées Barbies de Mattel. C'est Mattel évidemment qui a poursuivi Barbies en disant « vous prenez possession de notre marque notoire, vous attirez votre clientèle grâce à notre marque. On demande que vous cessiez.
Administration La Firme marketing (11:02)
Ok ?
Isabelle Deshaies (11:25)
Les restaurants Barbies ont eu une cause parce qu'on a conclu qu'il n'était pas possible que le consommateur qui achète la Barbie, et là dans ce cas-ci, le consommateur, on s'entend que c'est souvent l'adulte, n'est-ce pas? Parce qu'un enfant de cinq ans, il va pas s'acheter une Barbie normalement. L'adulte va l'accompagner. Qui est le même client que les restaurants Barbies. Mais cet adulte-là...
Administration La Firme marketing (11:39)
Mm-hmm.
Isabelle Deshaies (11:50)
selon le set-up aussi et les services qui est un service de restaurant et même un bar, le consommateur croirait pas que c'est Mattel finalement qui exploite ces Alors sur cette base, on a conclu qu'il n'y avait pas de confusion. Par contre, je veux mentionner une autre cause qui était super intéressante aussi, qui était la
Alors, la cause Jaguar était très intéressante parce que tout le monde connaît les voitures Jaguar. Un commerçant a décidé de mettre en marché des valises en cuir de luxe de marque Jaguar aussi. Alors, Jaguar a poursuivi ce marchand en disant «mets sa preinte à confusion». Les consommateurs vont croire qu'en achetant une valise Jaguar, elle a la même origine, donc la même qualité aussi.
la même prestance luxueuse que les voitures Jaguar. Et là, les tribunaux ont reconnu qu'en effet, il y avait un grand risque de confusion. À cause de la nature des produits, on a même expliqué que dans le temps, au début des premières voitures, on n'avait pas un vrai coffre, on mettait un gros coffre en cuir qu'on attachait avec des sangles en arrière de les voitures. Alors logiquement, le consommateur pouvait facilement croire que
Les valises en cuir jaguars venaient des voitures jaguars et là les tribunaux ont demandé aux commerçants de ne pas exploiter cette marque-là en lien avec ces produits.
Administration La Firme marketing (13:23)
Ça beaucoup de bon sens parce qu'on s'entend que si la qualité n'est pas là, ça va entacher la marque de voiture de luxe. En tout cas, il y a une des deux compagnies pour qui ça pouvait bonifier son identité de marque alors que pour l'autre, ça pouvait la Donc, je comprends beaucoup mieux. Merci. Deux beaux très Puis, je t'ai entendu parler de risques.
Isabelle Deshaies (13:32)
Yes sir.
Administration La Firme marketing (13:47)
Ça, c'est le mot-là qui me fait tout frissonner, C'est quoi les risques si on fait pas ça? Qu'est-ce qui peut nous arriver?
Isabelle Deshaies (13:53)
bien on peut se faire poursuivre. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand on lance un processus de mise en marché, tu on a un plan d'affaires, on fait les démarches, souvent on va engager des frais, on va demander à quelqu'un de nous faire notre logo justement, ça devient très dispendieux. Et si on se lance un peu à l'aveuglette sans s'être assuré que la marque est effectivement disponible et qu'on en offre les droits d'un tiers, bien oui.
Administration La Firme marketing (13:56)
Ok.
Isabelle Deshaies (14:22)
Premièrement, il va y une poursuite, on va avoir une mise en demeure qui va nous demander de tout retirer sur le marché, les produits qui sont déjà en vente, refaire nos étiquettes, etc. À ce moment-là, tout l'argent qui a été investi est perdu, bien entendu, parce qu'on ne pas exploiter notre marque de commerce et on doit recommencer. Mais pire encore, si on met la marque en marché et qu'on fait des
en bénéficiant de la réputation de l'autre, un peu comme l'exemple de Jaguar, le plaignant peut aussi demander à ce que les profits soient remboursés. D'accord? Alors… là là! Alors… Non! Il reste… ha ha! Peut-être une petite faillite. C'est ça!
Administration La Firme marketing (14:59)
⁓ my! là là! Ouf! Il reste plus grand chose là, c'est un cas de faillite, on s'entend là! Si tu retournes les profits que
ton affichage ne marche plus, tes produits, ton site web, ton inventaire, tout s'écroule, là là! Ok, ok!
Isabelle Deshaies (15:16)
Absolument.
Alors c'est vraiment de prévenir au lieu de guérir. On veut s'assurer que la marque qu'on met sur le marché est disponible et qu'elle va nous permettre de tirer profit de nos démarches, de nos ventes et non pas nous nuire.
Administration La Firme marketing (15:33)
Donc, ça va dans les deux sens. Soit, j'ai mon beau projet d'affaires, j'ai ma marque, mon idée de produit, service, odeur, logiciel, peu importe. Je le lance, je ne veux pas me faire copier. Je veux protéger ma créativité, la marque, l'univers que je crée. Mais en contrepartie, je veux m'assurer que je ne mets pas d'efforts.
à bâtir quelque chose qui pourrait exister déjà. Je ne dis pas qu'on est en train de copier les uns les autres, mais ça peut arriver qu'on copie sans s'en rendre compte ou qu'on a la même bonne idée que quelqu'un a eu cinq ans avant ou dix ans avant. Et donc, on ne pas avoir à jeter au vidange le travail, le fruit de nos efforts parce que malencontreusement, on n'aurait pas vérifié initialement si ce nom-là, cette marque-là, ces codes-là existaient déjà.
Isabelle Deshaies (16:20)
Oui, puis
c'est très important en fait, et tu l'as nommé, l'intention. Quand il a de la confusion, que le contre-facteur a eu l'intention ou non de causer de la confusion, ça ne fait aucune importance. Et ça, c'est très important parce qu'on ne pas arriver et dire « mais je ne savais pas, je m'excuse, bah c'est beau, petite excuse, merci, maintenant on va rectifier la situation, rembourse-moi les profits et tout.
Administration La Firme marketing (16:25)
Mh.
Isabelle Deshaies (16:48)
Alors c'est très très important, tu quand on choisit une marque de comiences, on pose un geste légal. C'est donc important de faire toutes les démarches correctement pour s'assurer qu'on n'en freine pas justement la loi avec cette marque-là.
Administration La Firme marketing (17:06)
Tout à fait, et c'est tellement de travail pour accompagner et moi-même être entrepreneur. C'est pareil dans les organismes, on se crée des marques, il y a tellement de travail derrière ça. y a des dollars, des fois des fonds publics en subvention. Ce serait dommage que ça ne porte pas fruit ou du moins qu'on doit reculer, voire même fermer. Est-ce qu'il d'autres choses qui viennent en tête là, en termes d'angle mort qu'on peut avoir, de pièges à éviter?
Isabelle Deshaies (17:18)
Oui.
Administration La Firme marketing (17:34)
en termes de création de marque déposée.
Isabelle Deshaies (17:37)
Oui, tout à fait. Un élément qui très important, c'est les ventes en ligne. Les lois sur les marques de commerce sont nationales. C'est-à-dire que si je protège ma marque de commerce au Canada, je ne suis pas protégée à l'étranger. Souvent, grâce à l'internet, on aura des commandes de l'étranger et on peut être tenté à livrer le produit, par exemple en France, sans avoir fait les vérifications préalables.
au niveau de la marque de commerce. Mais sachez qu'à partir du moment où on envoie un produit dans un autre pays, on utilise la marque de commerce dans ce pays-là. Il faut donc s'assurer que si on envoie notre marque, bien, elle aura été vérifiée et protégée de la même façon qu'on le fait au Canada. Donc, notre planification d'affaires, l'exportation, c'est important de la connaître.
de savoir si oui ou non je suis prête à envoyer mes produits à l'étranger et si oui, les mesures doivent être prises en conséquence. Quand je rencontre un client pour la première fois, souvent quand je vois que c'est des produits de consommation, je vais souvent poser la question est-ce qu'il a des ventes prévues à l'étranger dans les trois, cinq prochaines années? Si oui, la stratégie doit être établie en conséquence de ces ventes futures-là.
Administration La Firme marketing (19:01)
Donc c'est un travail qui est à faire et refaire dans chacun des pays parce que dans chacun des pays, les lois sont différentes. Tout ce qui est, je ne pas si j'ai le bon mot là, mais les juridications légales, les lois sont propres aux pays comme nous, c'est propre au Canada ici.
Isabelle Deshaies (19:20)
fait, oui, disons que les lois sont similaires partout, parce que l'idée de la marque de commerce est similaire à travers le monde, mais effectivement, au niveau de la protection, c'est vraiment au niveau national, à l'exception, bon, il a l'Union européenne qui comprend les 27 pays, mais c'est très important de tenir compte, de jamais oublier que si on va à l'étranger, on doit faire des démarches. Comme je disais à mes clients, appelez-moi avant!
Administration La Firme marketing (19:45)
Justement, à quel moment, à quel moment on t'appelle, c'est quoi le timing, là, puis, tu moi, je, en tout cas, je le dis à chaque podcast ou presque à chaque entrevue, ma térapheuse, elle dit tout le temps, bon, pour toi, Marie-Michelle, il que ça soit concret, il faut que ça soit concret, bien, concrètement, dans le processus, à quel moment on t'appelle pour que tu fasses les vérifications diligentes, en bonne et de forme, pour être certain que...
qu'on va créer comme marque sa fonctionne.
Isabelle Deshaies (20:15)
Quand l'idée a germé dans l'esprit, on ne pas plus loin que ça. C'est très tôt. Alors quand on a une idée, j'ai une idée de marque de commerce et ce qu'il faut éviter aussi, malheureusement, ce qui se fait souvent, c'est qu'on commence à parler de notre projet. Puis là, on parle de notre marque de commerce, puis regarde mon logo, regarde si il est beau. Comment tu trouves ça? J'aimerais-tu faire des modifications? Moi, je suis membre de groupes de femmes d'affaires, par exemple, sur Facebook.
Administration La Firme marketing (20:18)
Ok c'est... Ok c'est très tôt! C'est très très tôt!
Isabelle Deshaies (20:44)
là, il a des gens qui font des logos, puis là, il annonce ça, Dites-moi ce que vous en pensez. C'est la pire chose à faire. Faut pas faire ça. D'accord? Donc, on fait... Non!
Administration La Firme marketing (20:55)
Ok, à partir de maintenant, on s'arrête sur les groupes.
Isabelle Deshaies (21:01)
Alors, dès qu'on a une idée, c'est d'en discuter et même pendant le processus de création de la marque de comiences, on peut faire les démarches de vérification pour être sûr qu'on est sur la bonne on vérifie la avant de l'exploiter, avant d'en parler, avant de la mettre en marché. Est-ce que ma marque est disponible ou non? Oui, d'accord.
je dépose la marque et là on peut faire toutes nos démarches, l'esprit tranquille. Enregistrer une marque de commerce, prend aujourd'hui trois à quatre ans. Ce dont l'entrepreneur a besoin, c'est que je lui... Ben moi, un agent de marque lui confirme que sa marque de commerce est disponible et que de l'exploiter ne le nuira pas. À partir du moment où cette
Administration La Firme marketing (21:38)
ok.
Isabelle Deshaies (21:56)
confirmation là est faite, on dépose la marque et là, allez-y, faites vos affaires, laisse-pris tranquille, moi je veille sur votre marque jusqu'à qu'elle soit enjeudi.
Administration La Firme marketing (22:07)
Puis au moment où on t'appelle, j'imagine que quelques éléments qu'on doit avoir. Tu sais, tu la mat, mais est-ce qu'il avoir quelques idées, oui, de nom, mais aussi produits, services, on s'en va où, dans quelle industrie, c'est quoi notre unicité, ou... J'imagine les éléments qu'on marquer, marquer au sens propre et figuré finalement, là!
Isabelle Deshaies (22:14)
Oui oui.
Absolument.
Oui,
fait, ce qu'il faut savoir, c'est qu'une marque est toujours enregistrée avec des produits ou des services. Elle est liée à une industrie. On peut avoir une industrie principale, comme par exemple des jeux vidéo, puis des produits dérivés, des
des articles de décoration, etc. Mais souvent, on va exploiter notre marque pour une industrie en particulier. Alors, une fois que tout ça est déterminé, oui, là, on est en mesure de faire les recherches, de faire l'enregistrement et tout.
oui, il quand même avoir une idée. Quand je dis dès que l'idée est germée, mais tu oui, il qu'on aille un peu travailler, il qu'on sache ce qu'on veut faire. C'est quoi notre projet? Une fois que ça c'est déterminé, là, on va parler, on va regarder qu'est-ce qui peut être fait et comment est-ce qu'on va le faire.
Administration La Firme marketing (23:10)
Puis là, il y a moi qui vis ça, on donne moi, mais il y a plein de projets pour lesquels il aurait fallu que je t'appel. Et je suis persuadée que les gens qui nous écoutent vont dire « Hoppeleuille! Oupsie! » Mais si on t'entend aujourd'hui, on fait « Oupsie!
Je suis passée à côté de cette pas par mauvaise foi, en fait. est tous et toutes dans la jeune taquopagnie du bon monde qui ont des bonnes intentions, puis qui travaillent bien, mais aussi, on est passée à côté. Qu'est-ce qu'on fait? On oublie, on retient notre souffle, on...
Isabelle Deshaies (23:44)
bien là on s'en...
⁓ ben là on m'appelle. Écoute, tu l'as dit, je suis agent agréé, mais aussi conseillère en propriété intellectuelle. C'est là que les conseils arrivent. Il a plein de situations qui peuvent se passer où on pense qu'il a un risque, mais il en a pas nécessairement, où il a des mesures qui peuvent être prises modifier ou rectifier le tir, si tu veux. J'aurais plein d'exemples à te donner, mais...
Administration La Firme marketing (23:48)
Ok.
OK !
Isabelle Deshaies (24:12)
je vais t'en donner un entre autres où j'ai déposé la marque de mon client. C'est une grosse, grosse, grosse, grosse entreprise américaine qui poursuit mon client au Canada. La réaction, ça va être au secours, sais, mais on est des spécialistes. On connaît nos J'ai appelé mon client et j'ai dit, bon, OK, c'est une grosse compagnie américaine. Oui, ça fait peur, mais voici, ils ont tort. OK.
Administration La Firme marketing (24:37)
⁓ !
Isabelle Deshaies (24:39)
Et voilà, et voilà. Et là, je vais dire, ben, voici les stratégies. J'ai trois stratégies à proposer. Ok? Qu'est-ce que tu choisis? Une telle? Parfait. On fait la stratégie, je recontacte la partie adverse et tout ça et finalement, on régala miam. Alors, faut pas toujours avoir peur. Faut oser à les poser les questions et ensemble, on va regarder ça. J'en ai plein, plein, d'exemples, plein de situations. Il n'y a pas un cas qui est pareil.
Et on réussit toujours à s'en sortir. Si jamais je dois dire à mon client, ben non, la marque n'est pas bonne, il faut changer de marque de commerce, ben il y a des façons aussi de la changer. On peut faire une transition également. Alors, il pas s'inquiéter. Si les choses n'ont pas été faites selon les étapes que je recommande, on peut toujours rectifier la situation puis s'en sortir.
Administration La Firme marketing (25:31)
Donc l'idéal c'est de te consulter d'abord pour faire état de la situation en regard de tes compétences, de ton expertise. T'en as vu d'autres, hein, comme on dit, c'est pas ton premier tango. Toi tu vas pouvoir nous montrer les zones de risque, les angles morts pour qu'après on puisse prendre des décisions éclairées. Comme tu le dis, y aller en état, pas tout jeter à la poubelle puis recommencer, mais faire une transition s'il y a lieu de transitionner quoi que ce soit sur le plan de certains produits, services et ou la
Isabelle Deshaies (25:39)
C'est ça ou elle ?
C'est fait.
Administration La Firme marketing (26:00)
sens large. Je comprends.
Isabelle Deshaies (26:02)
Absolument, absolument, absolument. Puis il faut savoir aussi qu'en matière de marque de commerce, souvent, oui, tu il peut y avoir quelques entreprises qui sont très agressives, mais je dirais que de façon on a souvent des ententes, on règle souvent à la Miami. Des fois, ça va être ce qu'on appelle un, j'aime pas les mots anglais, mais tu ça va être de dire, ben voici...
on est prêt à arrêter d'utiliser notre marque de commerce, mais s'il plaît, donnez-nous un certain temps pour liquider notre matériel, par exemple. j'ai un client pour lequel je surveille beaucoup, beaucoup ces marques de commerce et j'en vois régulièrement des mises en demeure. Et les gens me répondent, bien oui, désolé, je ne savais pas. on enlève ça, puis on va recommencer. Puis il y en même qui m'ont demandé de les représenter pour enregistrer leur nouvelle marque de commerce.
Administration La Firme marketing (26:44)
⁓
Isabelle Deshaies (26:53)
Alors, sais, non, mais ce que je veux dire par là, je ne me mets pas en conflit d'intérêts non plus, mais ce que je veux dire par là, c'est que oui, il va y de très grandes entreprises qui vont s'identifier comme étant très agressives, mais de façon générale, tu sais, on trouve un moyen d'entente. À moins qu'il ait eu un gros gros tort qui a été causé, on trouve des terrains d'entente, puis ça se fait quand même assez doucement.
Administration La Firme marketing (26:55)
C'est génial !
Les gens sont parlables. C'est fascinant. Ça m'est arrivé en grande entreprise. À l'époque, on avait un gros département d'avocats aussi dans le business. Un matin, j'arrive, j'ouvre une enveloppe sur mon bureau et c'est une mise en demeure qui m'est adressée. En tout cas, plus dans le contexte de mes fonctions. C'était pour une faute commise, peut-être cinq, six ans avant que j'arrive. Je ne suis pas sentie, mon Dieu, j'ai mal agi.
Isabelle Deshaies (27:22)
Oui
Mmh-hmm.
Mmh-hmm !
Administration La Firme marketing (27:47)
Mais j'ai fait... Puis là, je voyais déjà, tu les huit avocats de l'entreprise se mettre parce qu'ils ont toutes leurs complets dans leur bureau pour se changer vite fait, pour aller à coupes. J'ai voyé partir, puis tu sais... Puis là, finalement, je vais voir mon collègue. Je vais l'appeler D. Je vais rentrer dans le bureau de D. j'ai... Mis en dame! ⁓ Qu'est-ce que je fais avec ça? ⁓ Donne-moi ça, Marie-Michelle. Pis une heure et quart plus tard, ils me remettent ça sur mon bureau. Tiens, un petit peu classifié dans tes fichiers, c'est réglé.
Isabelle Deshaies (28:13)
réglé. Ben oui c'est ça exactement.
Administration La Firme marketing (28:15)
Il
n'a pas eu à mettre son beau complet, puis embarqué dans un taxi. C'était une entreprise internationale aussi, que moi j'admirais. Je me « mon Dieu, le monde s'écroule! Mais pas du tout! Puis c'était réglé. Puis lui, était mort de rire. Puis je n'en même pas rendu compte que ça s'est passé dans cette journée. C'est pour ça qu'il faut travailler avec des gens compétents comme toi, qui savent ça.
Isabelle Deshaies (28:29)
C'est ça.
C'est ça.
Oui.
Puis en fait, je dirais, si je peux me permettre d'ajouter aussi le concept de propriété intellectuelle est vraiment très flou. Les gens ne comprennent pas exactement ce que c'est. Dans le fond, c'est très simple. Si on a une idée puis on la matérialise, puis entre les deux, a un travail intellectuel qui est fait. Puis c'est tout ça, dans le fond, qu'on protège. La propriété intellectuelle, c'est la reconnaissance du travail qui a été fait, puis la reconnaissance de la propriété sur ce travail-là qui a été fait.
Administration La Firme marketing (28:57)
Oui.
Isabelle Deshaies (29:09)
Ça inclut plusieurs choses aussi. je tiens à le préciser parce que, bon, tu parlais de la logistique et tout ça, mais la famille de la propriété intellectuelle, elle contient plusieurs membres. Tu il les brevets qui sont les inventions. Il a le secret commercial. Tu parlais de la recette de Coca-Cola. c'est un secret commercial qui peut être protégé, non pas enregistré, mais protégé selon un processus justement avec un agent comme moi où on va faire des contrats, va...
on va réagir en amont pour éviter que les informations stratégiques ne sont pas dévoilées. a le dessin industriel, la bouteille de Coca-Cola dont on a parlé, était protégée d'abord comme un dessin industriel, puis la beauté de la marque, c'est qu'on peut, une fois que la protection du dessin industriel prend fin, on peut l'étirer, si tu veux, en tant que marque de commerce. La marque de commerce, la protection est valide indéfiniment.
Administration La Firme marketing (29:46)
Oui.
Isabelle Deshaies (30:03)
tant et aussi longtemps qu'on renouvelle l'enregistrement. Et finalement, il a le droit d'auteur qui existe partout. Tout le monde possède du droit d'auteur, que ce soit des articles qui ont été écrits, les logos. Si tu dessines des logos pour tes clients, il y a des droits d'auteur sur ces logos-là. Il y a plein de choses comme ça que les gens ignorent et ne sont pas mesure de bien valoriser parce qu'ils ne connaissent pas la valeur de ces propriétés intellectuelles-là.
Alors, un balado comme ça, c'est merveilleux parce que ça permet au moins de sensibiliser les gens pour dire, « Hey, il existe des choses, puis c'est pas si compliqué que ça. » Il s'agisse d'être bien accompagné pour être capable après ça d'identifier quels sont nos besoins et comment faire en sorte que nos droits sont protégés. Mais mieux que ça encore, qu'on peut rentabiliser ces propriétés-là parce que c'est faisable, c'est facile. On peut donner une marque de commerce en hypothèque.
On peut vendre une marque de commerce au terme si l'entreprise prend fin mais qu'on a encore un petit produit qui est un petit bijou qu'on ne voudrait pas cesser de vendre ou on peut le vendre, la marque et tout ce qui vient avec à une autre entreprise qui pourra poursuivre son exploitation.
Administration La Firme marketing (31:21)
Hum, je comprends. Ça me fait penser à la grande quantité d'entreprises à vendre au Québec et partout dans le monde. en tout cas, si parle du Québec-Canada, il a beaucoup d'entreprises à vendre. Donc, les vendeurs en ce moment, pourrait être aussi un bel investissement que de consulter quelqu'un comme toi, idéalement toi, pour faire un audit de, « Hey, quels sont les items?
Isabelle Deshaies (31:42)
Oui.
Administration La Firme marketing (31:47)
pour lesquelles il y a ma propriété intellectuelle là-dedans, qu'est-ce que ça vaut, comment protéger ça pour qu'il une valeur au moment de la vente. Parce que si ça, n'a pas été fait, ça n'a pas tant de valeur au moment de transférer.
Isabelle Deshaies (32:02)
Exactement, ça arrive parfois que justement, il a des clients qui m'appellent et qui me disent « Ben là, je vais à ma compagnie, ma marque de commerce, fonctionne très bien, mais elle pas enregistrée. » Puis l'acheteur me dit qu'il paiera pas le montant que je demande si la marque n'est pas enregistrée. Alors là, des fois, on est obligé de courir, on enregistre la marque, le processus, comme je disais, est tellement long, trois, quatre ans, pendant ce temps-là, l'acheteur, lui, va retenir une partie de l'argent.
Tant et aussi longtemps que la marque ne pas enregistrée et c'est un petit peu désagréable. Ça aurait pu être évité si le processus avait été fait Ça fait partie des bonnes pratiques d'affaires de voir à ses propriétés intellectuelles les protéger et les valoriser.
Administration La Firme marketing (32:37)
T'es fin.
Elle est valorisée. Elle valorisée, ça veut dire de l'argent, ça vaut quelque chose après parce que sinon on dirait que c'est de l'air, c'est de l'intangible. Alors on rend l'intangible qui a beaucoup de valeurs, tangible et la valeur est officialisée. C'est important.
Isabelle Deshaies (32:57)
Tout à fait, tout à
fait. il a, oui, puis il y en a beaucoup de ces actifs intellectuels-là, surtout en matière de droits d'auteur qui ne sont pas valorisés à leur juste valeur. Je suis souvent, je parle souvent avec des créateurs qui me disent « ouais, moi j'ai fait tout ce texte-là, puis tout ça, mais je vais m'assurer qu'il sera pas copié. Puis tu sais, quand je leur dis « oui, mais…
Au-delà de ça, tu ça vaut peut-être plus que ce que tu as offert. Ouais, mais là, ils voudront pas. Puis tu sais, c'est important que les gens, surtout au Québec, qu'on reconnaisse vraiment la valeur de ce qu'on a créé pour la rehausser de façon générale. Tu l'économie québécoise, là, pourrait être beaucoup plus élevée. En Europe, là, la propriété intellectuelle, c'est comme ça fait partie intégrante des entreprises. Puis au Québec, je trouve que ça manque beaucoup.
au niveau de l'information, de l'enseignement, c'est ce que vous créez, a de la valeur, puis ça vaut la peine d'être à sa juste valeur, justement.
Administration La Firme marketing (34:00)
C'est chouette, puis merci. C'était tellement riche comme discussion. C'est tellement une discussion importante. Puis, tu le genre de cadras important, urgent, non urgent, non important, là. Mais ça, c'est le genre de choses pour lesquelles on a l'impression que c'est pas urgent, mais c'est hyper important. Des fois, on dirait que moi, j'accompagne moi-même et j'accompagne des gens. dirait qu'on est tout temps dans les affaires urgentes.
Isabelle Deshaies (34:11)
Ouais.
Ça fait...
Administration La Firme marketing (34:23)
Mais ça, ça en est une importante et il faut y faire de la place. Alors j'encourage tout le monde à te consulter pour voir clair. Ne serait-ce qu'une première consultation pour identifier c'est quoi l'état de la situation. Prendre, moi la blague, je tout le temps un peu comme un enfant malade, tu sors un thermomètre, tu prends la température pour dire malade un peu, beaucoup, moyen, je donne de la ville, donne du solennor, ça descend-tu, ça descend-tu pas, c'est une mesure. C'est aller prendre le pouls à savoir...
Isabelle Deshaies (34:39)
Salut !
Administration La Firme marketing (34:50)
C'est quoi l'état de la situation dans mon entreprise? C'est quoi mes angles de mort en termes de valorisation de mes propriétés intellectuelles? Avant de te quitter, j'aimerais en apprendre un petit peu plus sur toi puis sur ton entreprise.
Isabelle Deshaies (35:01)
Ben écoute, oui, je suis agent agréée de marque de Ça fait 40 ans que je pratique, ouais, que je pratique ma profession.
Administration La Firme marketing (35:07)
40 ans! Wow! Ok, fait que là t'es... t'es très bonne en entrevue,
mais c'est pas... t'as pas attrapé ça dans une boîte de Cracker Jack ce matin!
Isabelle Deshaies (35:18)
Non, non, j'ai quand même un petit peu d'expérience et de connaissance. J'ai fondé mon cabinet il y a 30 ans déjà. vraiment les marques de commerce en ce qui me concerne, c'est ma passion. Je trouve ça vraiment génial parce que ça fait partie du quotidien des entreprises. On se doute jamais où puisse trouver une marque de Des fois, j'ai des stagiaires, puis quand je commence à leur expliquer c'est quoi les marques de commerce, à quoi ça sert, je leur dis toujours...
Si tu fais ton épicerie, attends-toi parce que ta durée d'épicerie s'allonge avec les semaines. Parce que plus tu vas en connaître, plus tu vas observer les barques de converse que tu as. Puis là, on me regarde avec des gros yeux, puis après un mois, on vient me revoir, puis on dit, « Hey, ça m'a pris une heure faire mon épicerie. Je n'étais plus capable. Je n'arrêterai pas de regarder les barques, de me poser la question, est-ce que ça sera enrile-stramme?
Est-ce que c'est distinctif? Est-ce qu'ils l'ont enregistré? Alors, c'est vraiment un domaine qui est passionnant, mais au-delà de ça qui est utile. La marque de commerce, c'est symbole d'intégrité. C'est un repère pour le consommateur. C'est important de la préserver, de la protéger comme il faut pour être sûr que l'entreprise reste toujours sur des fondations solides.
Alors c'est ce qui me, c'est la ligne de conduite que j'ai toujours eu depuis le début et j'ai pas l'intention que ça arrête non plus. Comme tu l'as dit, je suis formatrice et j'ai l'intention de donner encore plus de formation pour continuer la sensibilisation des entrepreneurs.
Administration La Firme marketing (37:02)
Alors toi, fait longtemps que tu as lancé ton entreprise, je suis curieuse. Comme nous, est une firme marketing dans toutes ces dizaines d'années-là. C'est quoi l'action marketing qui t'a le plus amené de la belle clientèle? C'est quoi ton meilleur coût marketing?
Isabelle Deshaies (37:18)
la visibilité, le d'affaires, le réseautage, beaucoup, parler, rencontrer les gens, leur parler. Dès que, tu à toutes les fois que je vais quelque part, y toujours quelqu'un qui a une question pertinente à me poser, que ce soit en marque de commerce, que ce soit en droit d'autor, n'importe quoi. Je suis allée une retraite il a deux semaines, puis il y a deux personnes qui avaient des questions à me poser en propriété intellectuelle. Ça fait partie du quotidien, la propriété intellectuelle. Alors, c'est en en parlant.
Administration La Firme marketing (37:20)
Ok
Isabelle Deshaies (37:47)
du bouche oreille. J'ai fait pendant un certain temps des petites conférences justement, des dîners-conférences dans des restaurants et ça a été très apprécié. Alors c'est vraiment comme ça que je vais chercher ma clientèle. Souvent c'est pas une personne à qui j'ai parlé directement, mais qui me référait quelqu'un d'autre. Alors ça vraiment, mon meilleur de communication, ben c'est moi finalement.
Administration La Firme marketing (38:06)
!
Ah ! Mais
c'est vrai !
Isabelle Deshaies (38:15)
C'est quand je
chante que je parle de mon sujet. Ouais, ouais.
Administration La Firme marketing (38:19)
Ben on vend notre
tête, on vend notre intellect là, quand on est en conseil là, si on vend un nouveau savon, ben l'idéal c'est de le faire tester, mais quand on vend notre savoir...
Isabelle Deshaies (38:23)
C'est fait !
Administration La Firme marketing (38:33)
notre expérience. Des fois, il a des gens qui me disent, tu charges donc bien cher pour telle affaire. dis oui, mais si je te trouve une bonne idée en 10 minutes, ça ne m'a pas pris 10 minutes de savoir que ça c'est une bonne idée. Et l'avoir la bonne idée, m'a pris 20 ans d'aller à l'école, d'avoir des expériences, de faire plein de gaffes et d'erreurs pour être aujourd'hui capable de dire en 10 minutes, ça c'est la grande idée, ça c'est la bonne chose à faire. Est-ce que tu as un projet de développement pour ton entreprise cette année?
J'adore !
Isabelle Deshaies (39:04)
J'en ai plusieurs.
Ben un projet, tu veux dire un projet précis précis ou euh...
Administration La Firme marketing (39:09)
Ou une aspiration
peut-être pour ton entreprise cette année? Est-ce que tu as une belle aspiration ou un projet de développement qui t'anime en ce moment dans ton entreprise?
Isabelle Deshaies (39:22)
J'en ai plusieurs parce que j'en ai toujours plusieurs, mais là il va y des cours que je vais donner en ligne à l'Université de Sherbrooke à partir de septembre. Alors ça peut être intéressant d'aller voir ça, oui. Sur la propriété intellectuelle en général et sur la marque de Toujours mon développement réseautage, ça S'il a des opportunités qui peuvent s'offrir à moi pour donner des conférences, je suis partante parce que j'aime trop.
parler des martes de comiès. Alors, puis j'ai d'autres projets dont je parlerai pas parce qu'ils sont encore à l'édent d'idée justement. Alors, je vais les garder pour moi, mais ça peut émerger éventuellement.
Administration La Firme marketing (40:03)
on va les voir émerger. Ça paraît que tu aimes ça en parler, c'est le fun. Moi, j'ai beaucoup aimé d'écouter aussi des sujets qui peuvent être complexes. Tu sais, c'est moins bobbly que de parler, je sais pas, de tchadjibidi, mais avec des prompts. c'est plus important. D'ailleurs, il y a beaucoup de beaux enjeux de propriétés intellectuelles avec la venue des agents d'intelligence artificielle. J'ai très hâte de voir où ça va aller dans le futur parce que, tu il plusieurs grands médias, entre autres, qui se posent là.
Isabelle Deshaies (40:15)
Ouais !
Offf... Ouais.
Administration La Firme marketing (40:32)
plutôt qu'ils s'opposent à ce que... Oui, parce qu'il a un enjeu-là, là.
Isabelle Deshaies (40:34)
ça peut aller, oui oui.
Écoute, je pense que pour l'instant, l'intelligence artificielle ne crée rien. Elle ne fait que copier des choses qui existent et les coller ensemble. Alors bonjour, violation de droit d'auteur. Ce n'est que ça pour l'instant.
Administration La Firme marketing (40:53)
Oui, puis j'ai hâte de voir si nos gouvernements ici vont se mettre un pied à terre parce que souvent, ça n'arrive pas en ligne. En ligne, c'est très difficile à légiférer. On le voit, autres, dans les médias avec le CRTC, qui avait de la difficulté à légiférer sur le plan des contenus web. Mais il y a quelque chose à faire là parce qu'on a toutes ces belles lois-là qui ne sont pas respectées avec ces agents-là, puis on laisse ça aller sans se poser de questions.
Isabelle Deshaies (41:18)
Ça prend beaucoup de sensibilisation. Moi, je dirais que déjà, oui, le gouvernement, c'est une chose, mais chaque individu au sein du gouvernement ne connaît pas nécessairement la pertinence de la propriété intellectuelle ou ne la connaît pas bien. Écoute, nous, a dû les agents de brevet et les agents de marque, on a dû faire une Ça, c'était du temps de Stephen Harper. On a dû aller rencontrer des députés fédéraux et on a fait ça à travers le Canada.
parce qu'on devait absolument moderniser nos lois sur la propriété intellectuelle pour pouvoir s'arrimer avec le système international d'enregistrement des Et c'était gênant parce que les autres pays se disaient entre eux, elle est pas comme un brevet par exemple, une invention.
quand c'est breveté, ça privilège d'être un monopole pour l'entreprise qui en est propriétaire. Et cette entreprise-là, qu'est-ce qu'elle va faire? Elle peut faire développer des produits dans certains pays. le mot se passait auprès des différents présidents d'organismes de propriété intellectuelle à travers le monde, disait, allez pas faire fabriquer vos produits au Canada parce que la loi sur les brevets n'est pas assez forte, n'est pas assez puissante pour contrer la contrefaçon.
c'est gênant là. Alors là nous on a poussé très fort pour dire au gouvernement vous devez quand ils vont soumettre des nouveaux projets de loi pour la propriété intellectuelle vous devez voter pour. Et grâce à ça, grâce à cette sensibilisation, moi j'ai rencontré deux députés ici et là ils ont fini par voter les nouvelles lois.
qui sont en train de vigueur. La loi sur les marques est en train de vigueur en 2019. nouvelle loi sur les marques. Alors, c'est du démarchage tout le temps, de la sensibilisation. C'est ce que je disais. La propriété intellectuelle n'est pas suffisamment connue ni valorisée au Canada, mais particulièrement au Québec. Il est temps qu'on le fasse. Quand on regarde ce qui se passe aux États-Unis, protéger sa propriété intellectuelle devient encore plus important.
Parce que la dernière chose qu'on veut, c'est que quelqu'un vienne nous copier parce qu'on ne s'est pas protégés.
Administration La Firme marketing (43:41)
ou tout perdre parce qu'on a copié quelqu'un sans rendre compte, sans vérifier. Je vais faire quelque chose que je fais jamais, c'est la première fois que je fais ça, mais les gens qui nous écoutent, si vous avez des tribunes, des réseaux sociaux, des infos-lettre pour des entreprises, pour des conseils, des conseillers en développement économique, partagez cet épisode-là dans votre infos-lettre sur vos réseaux sociaux, ça va faire...
Isabelle Deshaies (43:43)
bien sans vérifier aussi absolument
Administration La Firme marketing (44:05)
partie du plan de rayonnement de la valorisation de notre propriété intellectuelle. Je dirais que c'est un geste politique, c'est un geste de développement économique pour notre pays, nous. Alors embarquez avec nous.
Isabelle Deshaies (44:14)
oui.
Administration La Firme marketing (44:19)
Il me resterait une question, c'est un petit concept, quiz « Aimes-tu ta compagnie ? c'est pour aller dans des questions un peu plus profondes.
Je te pose deux questions, t'en choisis une, tu réponds pis je suis obligée de répondre aussi. Est-ce que... OK? Thank you! Tu vas voir.
Isabelle Deshaies (44:32)
⁓ !
Administration La Firme marketing (44:36)
Question 1. Qu'est-ce que ton entreprise fait mieux que quiconque?
Question 2. Si tu avais à remercier une seule personne aujourd'hui qui a été déterminante dans l'avancement de ton projet d'affaires, serait qui?
Isabelle Deshaies (44:50)
je vais répondre à la question 1. Qu'est-ce que je fais mieux? Je pourrais répondre aux deux. Ce que je fais mieux que quiconque, ben je pense que c'est très prétentieux de dire ça. Ben... Ok.
Administration La Firme marketing (44:51)
Ok, là le 2, c'est... Qu'est-ce que ton entreprise fait mieux que qui compte?
Les femmes ont dit ça, mais non, y'a rien. Après 40 ans d'exercice,
vas-y à saut!
Isabelle Deshaies (45:11)
Moi, je dirais que c'est ma façon de communiquer ma passion sur la propriété intellectuelle. Il y a beaucoup d'entreprises, il beaucoup de formations qui se donnent, mais j'ai l'impression que j'ai ce petit quelque chose qui fait que les gens ont envie d'embarquer avec moi. Je pense bien que c'est ça.
Administration La Firme marketing (45:27)
Ben tout à fait, moi
j'ai fait ta rencontre, j'ai dit ok, il que tu viennes sur le balado, il que t'en parles, il faut faire rayonner non seulement ta passion, ton expertise, ta facilité à vulgariser le complexe si on veut là. Alors, c'est chouette, ben écoute, les gens qui vous écoutent et moi-même on a peu qu'à caisser. Moi, ce que je...
Isabelle Deshaies (45:49)
Merci. Et toi? Que fais-tu
mieux que quiconque?
Administration La Firme marketing (45:52)
je vais partir de feedback que j'ai reçu dans des moments très noirs de mon entreprenariat où des gens m'ont dit, t'as pas le droit d'arrêter pour cette raison-là. Et je vais partir de ça. Je pense que moi, ce que je fais mieux que quiconque, c'est premièrement, il a deux étapes. La première étape, c'est quand les gens viennent me consulter, je vais les aider.
à clarifier leur vision du succès, je vais leur donner la permission d'avoir cette vision du succès-là qui est très individuelle. Tu pour certaines personnes, ça peut être la grosse business, un petit OBNL, ça peut être non, moi je veux travailler trois mois par année, c'est tout. Je donne le droit aux gens d'avoir leur propre vision du succès, indépendamment de tout ce qu'on voit sur les réseaux sociaux, en conciliant leur vie personnelle aussi. Comme moi, j'ai une petite fille qui a une légère déficience intellectuelle, c'est quelque chose que moi-même j'ai vécu de devoir dire.
Tu as toute l'ambition du monde, fille, mais toi ta réalité pour probablement 15-20 ans va être exigeante au point de vue personnel. Alors on va s'ajuster à ça, on va ajuster ta vision tout ça. Puis la phase 2, c'est le plan d'action. Comment tu vas concrétiser cette des idées d'action qui leur ressemblent pour ne pas forcer quelque chose qui ressemble pas. Alors moi, je pense que c'est ça que mon entreprise fait de mieux que quiconque. Puis toutes les personnes qui embarquent avec moi, qui ont embarqué, qui ont débarqué de l'entreprise.
les pigisses à l'externe, tout le monde en est dans cette vibe-là d'accompagner l'individu là où il est dans sa vision de ce que c'est à lui ou à elle.
Isabelle Deshaies (47:23)
Wow! Puis c'est tellement vrai parce que souvent les gens ce qui le déplacent c'est le manque d'écoute. Alors ce que tu es en train de dire c'est que écoutes exactement ce que client veut, où il veut aller et tu le respectes dans ses intentions.
Administration La Firme marketing (47:37)
Et souvent, j'admire, parce que ce qui me drive, c'est la curiosité. Donc, à toutes les fois que je connais un nouvel humain avec une nouvelle ambition, je comme « wow! C'est bien cool cette ambition-là ou cette vision-là! Puis j'embak dans ce train-là pendant quelques mois. Puis je trouve ça, c'est comme si je vis un peu les succès de tout le monde par projection aussi. Alors j'ai une belle job, j'aime mon travail.
Isabelle Deshaies (47:39)
Oui !
Stéphane.
Super,
Administration La Firme marketing (48:03)
On est tombé en
amour avec ton approche et qu'on comprend la pertinence. on dit « ok, je veux parler à Isabelle », c'est quoi la meilleure façon de te rejoindre?
Isabelle Deshaies (48:12)
On peut me ou aller voir sur LinkedIn. On peut prendre rendez-vous en ligne pour une consultation ou juste une petite discussion, m'envoyer un courriel. Toutes les méthodes sont bonnes.
Administration La Firme marketing (48:13)
Ok
Excellent, on va mettre ton
site web, ton lien LinkedIn dans les notes d'épisode, comme ça, ça va être facile d'aller te
Isabelle Deshaies (48:31)
Parfait,
Administration La Firme marketing (48:33)
A de ma compagnie!
Isabelle Deshaies (48:35)
Tout à fait. Absolument. C'est très agréable. Merci Marie-Michelle. C'est tellement une conviviale,
Administration La Firme marketing (48:37)
plaisir partagé
Isabelle Deshaies (48:45)
c'est sûr que j'étais peut-être un petit peu inquiète au début parce que je me disais aïe aïe aïe, j'ai comme l'impression de passer une entrevue, puis l'impression je me suis dit, mais non, mais là je parle à tout le monde comme ça là, fait que là faut que j'arrête. Mais ton approche, ton approche est vraiment avenante et puis tu sais bien nous diriger sur la bonne voie,
Administration La Firme marketing (48:56)
Tout à fait !
Isabelle Deshaies (49:06)
On se reparlera, mais peut-être que j'aimerais renouveler l'expérience.
Administration La Firme marketing (49:12)
⁓
Avec d'autres thématiques! ⁓ Wow!
Pis moi aussi, c'est la même chose, faut que je revienne vers toi. Comme je te disais, probablement que je vais laisser passer les vacances d'été, là. Mais moi, c'est sûr qu'après avoir rencontré... c'est comme un point de non-retour, là. Tu peux pas revenir en arrière! Maintenant que je sais! Je sais! Alors, on va devoir se parler. Ben écoute...
Isabelle Deshaies (49:23)
Oui !
problème.
Bye
oui
!
Administration La Firme marketing (49:41)
Merci d'être venu sur le balado et certainement que ça va me faire plaisir de t'accueillir à nouveau avec toute cette belle richesse d'expertise et ta générosité aussi que tu as à partager tout ça. Alors on se dit à bientôt!
Isabelle Deshaies (49:54)
Merci Marie-Michelle, à bientôt. Prenez soin de toi.